Donald Trump condamné à une nouvelle amende pour des commentaires « offensants » à son procès civil

L’ancien président états-unien, Donald Trump, jugé au civil, à New York, dans une affaire de fraude sur la valeur des actifs immobiliers de la « Trump Organization », a écopé, ce mercredi 25 octobre, d’une nouvelle amende, cette fois de 10 000 dollars. Le juge a estimé que le milliardaire républicain s’en était pris une à sa greffière lors de commentaires effectués à l’extérieur de la salle d’audience.

Scène inhabituelle au procès civil de Donald Trump : l’ancien président des États-Unis d’Amérique a dû s’expliquer à la barre ce mercredi 25 octobre sur de nouveaux commentaires « offensants » à l’extérieur de la salle d’audience et a écopé d’une deuxième amende, de 10 000 dollars, après avoir plaidé en vain le malentendu.

Le juge Arthur Engoron a estimé que le milliardaire républicain s’en était pris une nouvelle fois à sa greffière principale, tandis que Donald Trump lui a assuré qu’il visait en fait son ennemi juré Michael Cohen, qui témoigne contre lui depuis mardi dans cette affaire de fraude sur la valeur des actifs immobiliers de la « Trump Organization ».

« Le témoin (Donald Trump) n’a pas été crédible », a tranché le magistrat, avant de signifier une amende de 10 000 dollars. Vendredi dernier, Arthur Engoron avait déjà prononcé une première amende de 5 000 dollars, pour une publication jugée insultante sur sa greffière, restée sur le site DonaldJTrump.com pendant 17 jours malgré la demande de retrait du magistrat.

Cette fois, les mots de Donald Trump étaient ambigus. « Ce juge est un juge très partisan avec une personne vraiment partisane assise à ses côtés, peut-être encore plus partisane que lui », avait-il déclaré devant les caméras, dans le couloir menant à la salle d’audience. Informé de cette nouvelle sortie, le juge a rappelé qu’il avait interdit dès le deuxième jour du procès tout commentaire à l’encontre des membres de son équipe.

« Chef mafieux »

Après que ses avocats eurent plaidé un malentendu – Michael Cohen était assis à gauche du juge, sa greffière à droite – Arthur Engoron a voulu entendre la version de l’ancien président lui-même et lui a demandé de s’asseoir à la place des témoins, pour la première fois depuis le début du procès il y a trois semaines. Visage fermé, Donald Trump a répondu « vous et Cohen » quand le juge lui a demandé qui il visait. Le juge a déclaré cette explication non convaincante et a, de fait, condamné Donald Trump à une amende de 10 000 dollars. Mais cette décision a tout du parti-pris de la part du juge car, rien ne peut prouver que Donald Trump n’ai pas dit la vérité, et ce d’autant plus au su de comment s’est terminée la séance de la veille.

L’audience s’est poursuivie par la fin du témoignage de Michael Cohen, passé au grill par les avocats de Donald Trump, qui ont souligné ses « mensonges », et ses revirements depuis l’époque où il travaillait pour l’ancien président. Ancien avocat personnel de Donald Trump, Michael Cohen s’était retourné contre lui après avoir été rattrapé par la justice états-unienne en 2018, puis condamné à trois ans de prison pour évasion fiscale, mensonge devant le Congrès, et violation des lois de financement de campagne électorale au profit de son ancien patron. Poussé dans ses retranchements, il a fini par reconnaître qu’il ne se souvenait pas d’une intervention directe de Donald Trump pour lui demander de gonfler la valeur de ses actifs immobiliers, une apparente contradiction avec son témoignage la veille.

Les avocats de Donald Trump ont alors demandé au juge de prononcer immédiatement un verdict et de blanchir leur client, ce qu’il a refusé, provoquant le départ précipité de l’ancien président états-unien, visiblement furieux, de la salle d’audience. Il parait donc, tout à fait plausible que son propos visait bien Michael Cohen et non pas la greffière. Mais Donald Trump étant l’un des boucs émissaires du « camp du bien » mondial, il n’y a pas de surprise que le juge ai décidé de lui infligé l’amende de 10 000 dollars – d’autant que, depuis l’arrivée du parti démocrate au pouvoir, les poursuites judiciaires contre Trump ont tout de l’acharnement politique, du bidonnage de la réalité des faits, et de parodie de justice, tout cela dans le seul but de l’empêcher de pouvoir se représenter à l’élection présidentielle, dont il est donné très largement favori face à tous les candidats potentiels chez les démocrates.

Concernant l’affaire judiciaire en question, Michael Cohen a ensuite expliqué que Donald Trump s’exprimait comme un « chef mafieux », sans donner d’ordre explicite. Donald Trump « pouvait nous dire : ‘je ne vaux pas 4,5 milliards (de dollars). Je suis plus autour de 6 milliards », avait-il déjà raconté mardi.

Didier Maréchal et Christian Estevez

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