Une portion de la demande d’énergie en Europe pourrait être définitivement dissipée

Les perturbations et l’envolée des prix dans le secteur de l’énergie ont provoqué une diminution de la demande en Europe et le directeur général de « Vitol », Russel Hardy, a mis en garde contre le risque qu’une portion de cette demande ne soit pas récupérée.

« Le gaz et l’électricité ont connu une année terrible en termes de demande [en 2022] », a déclaré Russel Hardy de « Vitol », le plus grand négociant indépendant d’énergie au monde, lors d’une conférence à Londres, selon Reuters. « Et la situation reste très difficile en Europe […] du côté de l’industrie en raison des dommages causés par les prix élevés au cours des derniers mois. »

M. Hardy, qui s’exprimait lors de l’ « Energy Intelligence Forum », a ajouté : « Nous pouvons nous attendre à ce qu’une partie de cette demande perdue le reste à jamais. »

En conséquence de l’intrusion en Ukraine de la Russie, en février 2022, Moscou a réduit les livraisons de gaz vers l’Europe. Pour faire face à cette situation, le continent européen a diversifié ses sources d’énergie, augmentant ses importations de gaz naturel liquéfié en provenance d’autres pays, tout en mettant en place des mesures pour réduire la demande intérieure en énergie.

Avant le conflit, la Russie exportait environ 155 milliards de mètres cubes de gaz par an vers l’Europe, mais ce chiffre a chuté à environ 60 milliards en 2022. Les responsables anticipent une baisse à environ 20 milliards cette année. Par ailleurs, selon Russell Hardy, le directeur général de « Vitol », le conflit entre Israël et le Hamas pourrait entraîner de nouveaux défis en matière d’approvisionnement énergétique.

Didier Maréchal

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