Les forces armées françaises envisagent de déployer 15 000 militaires, dont une majorité de 10 000 dans la région parisienne uniquement, pour garantir la sécurité des Jeux olympiques de 2024, qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août.
La France prévoit une opération de sécurité sans précédent pour les Jeux olympiques du 26 juillet au 11 août 2024, ainsi que pour les Jeux paralympiques qui suivront. Des dizaines de milliers de policiers et de personnels de sécurité privés seront déployés. De plus, une nouvelle législation autorisera temporairement l’utilisation de caméras combinées à une technologie d’intelligence artificielle l’année prochaine pour détecter les problèmes de sécurité. Cependant, des critiques expriment des inquiétudes quant à l’impact potentiel sur la vie privée et les libertés civiles, craignant que cette vigilance sécuritaire ne porte atteinte de manière permanente à ces droits.
Un dispositif exceptionnel de sécurité, mobilisant 15 000 militaires, dont 10 000 uniquement en Île-de-France, est prévu pour assurer la protection de tous les sites de compétition. Ces chiffres ont été annoncés lors d’une conférence de presse par le gouverneur militaire de Paris, le général Christophe Abad. Ce dernier est apparu en treillis derrière son pupitre. Le général Abad a terminé l’exercice Coubertin en fin de matinée, un exercice qui s’est déroulé au camp des Loges à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) ainsi qu’à Marseille (Bouches-du-Rhône). L’objectif de cette simulation, lancée le lundi 13 novembre et dédiée aux JO, était de travailler sur tous les scénarios de crise possibles pendant les Jeux.
« Des chutes d’avion, des attaques de drones, des mouvements de perturbation devant les emprises militaires, une canicule ou une fuite d’agents chimiques, énumère le gouverneur militaire. On a même travaillé sur un plan où quatre soldats sont tués au Liban par un engin explosif et où une cérémonie d’hommages a lieu aux Invalides, en présence du chef de l’État, en plein pendant les JO. On n’a pas été jusqu’à travailler sur une Troisième Guerre mondiale, mais on a imaginé de nombreux scénarios. »
Dans la lutte contre les drones, les forces militaires utiliseront un dispositif éprouvé lors de la Coupe du monde de rugby. Une simulation dédiée exclusivement à cette mission est prévue lors d’un nouvel exercice Coubertin. Par ailleurs, des militaires seront également déployés en mer, à Tahiti, pour garantir la sécurité des compétitions de surf en empêchant tout intrus de s’approcher du site.
À Marseille, leur mission consistera à surveiller l’arrivée de la flamme olympique le 8 mai et le plan d’eau réservé aux compétitions de voile. Et des plongeurs démineurs opéreront dans les eaux des Bouches-du-Rhône.
Dans le ciel, l’armée française prévoit également de déployer des drones de surveillance « Reaper » et des avions de surveillance de l’espace aérien « AWACS », des avions de combat, des avions de ravitaillement en vol et des hélicoptères pouvant transporter des tireurs d’élite et du matériel pour neutraliser les drones.
Kevin Negalo