Jeux Olympiques de 2024 : il faudra obtenir une autorisation spéciale pour se déplacer à Paris!

Pour assurer la sécurité, des limitations de circulation seront instaurées à Paris pendant l’événement estival à venir, particulièrement aux abords des lieux olympiques, réservant l’accès aux seuls détenteurs d’une dérogation.

Laurent Nunez a annoncé que cet été, les conducteurs et les piétons auront besoin de s’inscrire sur une plateforme spécifique s’ils veulent circuler librement dans certaines zones de la capitale et en Île-de-France.

À quelques mois du début des Jeux olympiques de Paris, le préfet de Police dévoile, auprès de nos confrères du « Parisien », les contours du dispositif de sécurité qui sera en vigueur à l’été 2024. Laurent Nunez annonce notamment qu’une dérogation sera nécessaire pour circuler librement dans Paris lors de la compétition.

Laurent Nuñez a averti que pour ceux dont le domicile ou le lieu de travail est près des futurs sites olympiques, des justificatifs seront probablement requis pour circuler dans la capitale. C’est ce qu’a précisé le préfet de police de Paris avant la présentation officielle des zones de circulation et de sécurité pour les Jeux olympiques et paralympiques.

La présence des voitures dans les rues de Paris sera fortement limitée pendant les deux périodes de compétition, notamment près des stades, salles et autres lieux d’épreuves, où la priorité sera accordée aux piétons et cyclistes dans les zones délimitées par les autorités. La circulation des véhicules à deux et quatre roues sera complètement interdite, sauf en cas de dérogation présentée.

Cette autorisation « concerne par exemple les riverains qui ont des parkings, ceux qui visitent des personnes vulnérables, les véhicules d’urgence et de secours, de dépannage », détaille le chef de la police parisienne. Et bien sûr, les convois des athlètes, délégations, journalistes et organisateurs de l’événement. « Les taxis et les VTC devraient y être autorisés s’ils y déposent quelqu’un et seulement s’ils ont un justificatif. Car pour nous, il s’agit d’une zone de sécurité très importante. Il y aura beaucoup de piétons. Il n’est pas question d’y avoir des voitures qui n’ont rien à y faire. »

Les commerçants aussi pourraient avoir besoin du précieux document afin que les véhicules de livraison circulent au sein du périmètre en question. Pour l’obtenir, « il faudra s’enregistrer en amont sur une plateforme numérique en fournissant un certain nombre de justificatifs, de domicile mais pas que », indique Laurent Nuñez. Cette plate-forme devrait être mise en ligne, au plus tôt, au mois de mars 2024. « Pour les personnes les plus vulnérables, celles qui n’ont pas accès à Internet notamment, la ville de Paris a prévu la possibilité d’obtenir un macaron ou justificatif », ajoute le préfet de police.

Les dérogations seront toutefois limitées et seules certaines catégories de personnes pourront en faire la demande. Une consultation est lancée jusqu’à mi-janvier entre la préfecture de police et les acteurs économiques parisiens à ce sujet. Une liste finale « devra correspondre à la réalité de la vie économique », veut rassurer Laurent Nuñez.

De pareilles attestations, sous forme de QR code, seront nécessaires aux riverains ainsi qu’aux commerçants implantés au bord de la Seine, le long de laquelle paraderont les artistes de la cérémonie d’ouverture, le 26 juillet prochain. Puisqu’un dispositif renforcé, dit « Silt » (pour Sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme), sera déployé au plus près du cours d’eau où vogueront athlètes et délégations olympiques. « Là, l’entrée des véhicules sera limitée au strict minimum, prévient le préfet. Le public sera partout, sur les quais hauts, les quais bas. C’est un périmètre de contrôle strict, il faudra être fouillé. »

Ainsi, si des habitants veulent inviter des amis dans leur habitation afin d’assister au spectacle, « il faudra les inscrire sur la plateforme, complète Laurent Nuñez. Cela passera par une obligation déclarative qui reposera sur l’habitant avec la production des identités des personnes invitées. Pour les péniches logement (autorisées, pour la plupart, à conserver leur emplacement, NDLR), ce sera le même principe ».

Principe que Laurent Nuñez résume de la sorte : « Ne rentreront que les gens qui ont quelque chose à y faire, c’est-à-dire ceux qui rentrent chez eux ou qui rentrent dans leur hôtel ou ceux qui vont à la cérémonie parce qu’ils ont un billet, c’est tout. »

En conclusion, l’on pourra déclarer les « jeux olympiques NON DEMOCRATIQUES ouverts »!

Kevin Negalo & Mathias De Cordoba

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