Guerre Russie-Ukraine : Kiev interdit à l’ex-président ukrainien, Porochenko, de se rendre à l’étranger

Samedi 2 décembre, les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont déclaré que l’ancien président Petro Porochenko, adversaire politique du président actuel Volodymyr Zelensky, avait été interdit de voyager à l’étranger. Cette mesure était liée à sa rencontre prévue avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban, craignant qu’il puisse être « manipulé par les Russes ».

Vendredi 1er décembre, Petro Porochenko, ancien président de l’Ukraine de 2014 à 2019 et actuel député de l’opposition, a déclaré qu’il avait été empêché de quitter le pays alors qu’il prévoyait de se rendre à l’étranger pour « de nombreuses réunions en Pologne et aux États-Unis ». Bien qu’il affirmait avoir reçu l’autorisation de quitter l’Ukraine, les déplacements à l’étranger des responsables ukrainiens sont soumis à validation par les autorités en raison de la loi martiale en vigueur depuis le début de l’intrusion russe en février 2022.

Samedi, les services de sécurité ont expliqué avoir reçu « des informations sur la préparation de provocations » par les Russes, dans le but de « réduire le soutien des partenaires étrangers » et de « diviser la société ukrainienne ». D’après eux, Moscou comptait se servir d’une rencontre entre Petro Porochenko et Viktor Orban, accusé d’être « anti-ukrainien ». L’ancien chef de l’État, battu à l’élection présidentielle par Volodymyr Zelensky en 2019, n’a donc pas eu le droit de quitter l’Ukraine, car il aurait pu être « instrumentalisé par les services de renseignement russes ».

Petro Porochenko, qui avait entretenu des relations exécrables avec la Russie pendant sa présidence ( (c’est lui qui avait lancé l’armée ukrainienne contre les civils ukrainiens russophones du Donbass, avec bombardement quotidiens, mais aussi privation des salaires pour les employés de l’Etat, des retraites, etc…, ainsi que privation de l’eau pour la population de Crimée, ultra majoritairement russophone) , n’a, quant à lui, pas évoqué de réunion prévue avec le Premier ministre hongrois.

L’ex-président affirmait qu’il devait notamment discuter de l’aide militaire états-unienne et du blocage de la frontière par des routiers polonais. Petro Porochenko estimait que lui interdire de quitter le territoire représentait « un sabotage anti-ukrainien ».

En Ukraine, il a été accusé de haute trahison et de corruption, des affaires que ses alliés dénoncent comme étant de nature politique.

Tout cela rappelle à la réalité du régime de Volodymyr Zelensky qui, depuis son entrée dans sa fonction de président de l’Ukraine, en 20219, était régulièrement dénoncé, ainsi que l’ensemble du régime au pouvoir, comme un dictateur, avec des rapports du Haut Commissariat aux Droits Humains, faisant état d’interdiction de tout parti politique et média d’opposition, mais également d’arrestations arbitraires, mises en prison, et jusqu’à la pratique de la torture et du meurtre politique.

Didier Maréchal & Christian Estevez

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