États-Unis d’Amérique : Kevin McCarthy, l’ancien «speaker» de la Chambre, annonce quitter le Congrès et met en péril son propre parti!

L’ancien président républicain de la Chambre des représentants des Etats-Unis d’Amérique, Kevin McCarthy, a annoncé, ce mercredi 6 décembre, qu’il quitterait le Congrès dans les semaines à venir. (Source : AFP).

« J’ai décidé de quitter la Chambre à la fin de cette année pour servir l’Amérique d’une autre manière. Je sais que mon travail ne fait que commencer », a-t-il écrit dans une tribune publiée dans le « Wall Street Journal », dans laquelle il défend son bilan dans les allées du pouvoir.

« Je vais continuer à recruter les (éléments) les meilleurs et les plus brillants de notre pays pour qu’ils se présentent aux élections. Le Parti républicain s’agrandit chaque jour et je m’engage à mettre mon expérience au service de la prochaine génération de dirigeants », a ajouté McCarthy, qui a été élu au Congrès il y a 17 ans.

« A tous ceux qui m’ont soutenu au fil des ans (…), merci du fond du cœur. Nous avons fait notre part du travail. Et lorsque les enjeux ont été les plus élevés, nous avons relevé le défi. Nous étions prêts à tout risquer (…), quel que soit le coût personnel. Pour le dire simplement, nous avons fait ce qu’il fallait », a-t-il assuré dans une vidéo sur « X ».

En octobre, la chute du perchoir de McCarthy, 58 ans, fut orchestrée par la frange trumpiste de son propre camp. Les membres de ce clan avaient déjà tout fait pour l’empêcher de devenir « Speaker » neuf mois auparavant. L’élu de Californie avait bataillé durant 15 tours, et avalé plus d’une couleuvre, pour enfin être élu au poste.

Il y a quelques jours, c’est l’ancien lieutenant de McCarthy, Patrick McHenry, qui avait annoncé qu’il ne se représenterait pas l’an prochain. Contrairement au Sénat, qui favorise la victoire d’élus relativement modérés qui doivent séduire l’électorat d’un Etat entier, et pas d’une circonscription taillée sur mesure la Chambre est de plus en plus polarisée, ce qui rend tout compromis sur le budget ou l’aide à l’Ukraine particulièrement complexe.

La démission de Kevin McCarthy va affaiblir davantage la mince majorité républicaine à la chambre, suite à l’expulsion la semaine dernière d’un membre de son parti, George Santos, puisque cette majorité n’était que de +1 représentant, sans compter Kevin McCarthy.

Didier Maréchal

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