Une ONG établit une liste de marques de chocolat à éviter

« Ethical Consumer », une organisation non gouvernementale, a examiné 82 marques de chocolat pour distinguer celles qui respectent les normes éthiques de celles à éviter. Seules sept d’entre elles ont réellement obtenu une bonne évaluation.

« Ethical Consumer » a évalué diverses marques de chocolat en fonction de critères allant du respect des droits de l’Homme à celui de l’environnement. L’organisation encourage les consommateurs à agir de manière responsable.

L’ONG britannique « Ethical Consumer » a publié une étude distinguant les marques de chocolat à privilégier de celles à éviter. Parmi celles considérées comme « médiocres », l’organisation mentionne notamment la marque « Ferrero », ainsi que « Cadbury » et « Mars » qui sont à proscrire. D’après l’ONG, seulement 17 marques sur 82 assurent l’utilisation de chocolat permettant aux agriculteurs de recevoir un salaire adéquat pour subvenir aux besoins de leur famille.

Comme souligné par le journal britannique « The Guardian », il y a trois ans, un rapport émanant d’un centre de recherche de l’Université de Chicago avait mis en lumière que 43 % des enfants résidant dans les zones de culture du cacao au Ghana et en Côte d’Ivoire étaient impliqués dans un travail dangereux, ce qui équivaut à plus d’un million et demi d’enfants. Malgré l’engagement pris par les acteurs de l’industrie du chocolat en 2001 pour éliminer le travail des enfants dans les plantations de cacao, cette réalité persistait.

« The Guardian » note que les géants de l’agroalimentaire ont tous désormais leur programme dits de « développement durable » et se défendent en les mettant en avant. « Ferrero » explique ainsi avoir « payé à tous les agriculteurs une prime en espèces en plus du prix commercial » et « Mars » assure avoir « lancé une stratégie Cacao qui aborde le revenu et le bien-être des agriculteurs de manière multidimensionnelle », car il serait, selon l’entreprise, « prouvé que le salaire seul n’est pas la solution ».

Pour « Ethical Consumer », les meilleures marques de chocolat sont celles qui ont une “bonne politique d’approvisionnement en cacao, qui va au-delà des certifications telles que « Fairtrade » et « Rainforest Alliance » ; certaines de ces marques fabriquent leur chocolat dans le pays où le cacao est cultivé, ce qui signifie que ce pays reçoit une part plus importante du prix final de votre tablette de chocolat”.

Par ailleurs, certains de ces chocolats sont vegans, ce qui, d’après l’ONG, permettait d’éviter les impacts de l’industrie laitière sur le bien-être des animaux ainsi que sur les émissions de carbone (ce qui, là, n’est que du wokisme et n’a plus rien à voir avec de la « Justice sociale »). D’ailleurs, du fait du critère « vegan » considéré par cette ONG britannique, nous ne publierons pas les noms des marques qui sont les mieux classées dans leur liste, puisqu’elles ne le sont que au nom de l’idéologie d’ « Ethical Consumer ».

À l’inverse, des entreprises comme « Mars », « Nestlé » ou encore « Mondelēz » sont à éviter, selon l’organisation non gouvernementale. « Ferrero », elle, a été jugée médiocre pas l’ONG. Ces 82 marques ont également été évaluées sur leur comportement fiscal, l’utilisation d’huile de palme, la déforestation, le plastique et l’emballage.


Comme le note « The Guardian », bien que la plupart des entreprises de cette étude disposent de leur propre programme dit de “développement durable”, lequel est souvent mis en avant par les marques, celui-ci “ne couvre généralement qu’une partie des fournisseurs de cacao de l’entreprise”, ce qui signifie que certains agriculteurs n’en bénéficient pas.

“L’industrie du chocolat est incroyablement inégale, de nombreux producteurs de cacao vivent dans la pauvreté alors que les sociétés internationales de chocolat engrangent des milliards”, commente Jasmine Owens, chercheuse pour « Ethical Consumer ».

Les cultivateurs gagnent moins d’un euro par jour

Un point de vue pas vraiment partagé pas les ONG qui répètent depuis des années ce qui ressemble à une grande vérité, ordinairement simple, selon laquelle, il n’y aura pas de chocolat durable tant que les revenus vitaux de ceux qui le produisent ne sont pas assurés. Or, selon l’Agence française de développement, si les industriels vendent chaque année 100 milliards de dollars de chocolat, les cultivateurs en gagnent moins d’un par jour.


À l’approche de Noël, l’ONG « Ethical Consumer » invite les consommateurs à privilégier les entreprises qui mettent les droits de l’homme au cœur de leur stratégie commerciale : « La majeure partie du chocolat mondial est cultivée en Afrique de l’Ouest, où les conditions de travail des agriculteurs sont en général épouvantables. Mais ce sont les consommateurs européens et britanniques qui en consomment la plus grande partie. Nous avons donc un pouvoir et une responsabilité énormes sur les conditions de vie » de ces travailleurs », pointe l’ONG. Aux consommateurs donc de faire en sorte que la barre chocolatée soit moins inéquitable.

Didier Maréchal

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