Le « Smart Lander for Investigating Moon » (SLIM) commencera sa descente vers la lune le 20 janvier prochain. En 2025, le Japon prévoit par ailleurs d’envoyer son premier astronaute sur la Lune. (Source : AFP ).
Un atterrisseur lunaire japonais est entré ce lundi 25 décembre, dans l’orbite de la Lune, a annoncé l’agence spatiale japonaise, avant sa tentative de se poser à la surface de l’astre prévue le mois prochain, ce qui serait une grande première pour le pays.
L’agence spatiale japonaise (Jaxa) « a le plaisir d’annoncer que le Smart Lander for Investigating Moon (SLIM) a été inséré avec succès dans l’orbite lunaire à 16h51 » heure du Japon (08h51 à Paris) lundi, a déclaré la Jaxa dans un communiqué. « La descente vers la Lune commencera vers 00h00 heure japonaise (16 heures à Paris) le 20 janvier » prochain et l’alunissage est prévu environ 20 minutes plus tard, a ajouté la Jaxa.
Vers un exploit « sans précédent »
La fusée nippone transportant le petit module lunaire SLIM, surnommé « Moon Sniper », avait décollé en septembre de l’archipel sous les yeux de plus de 35 000 personnes sur YouTube. Si le module réussit sa mission grâce à une technologie d’alunissage de haute précision, à 100 m maximum de sa cible contre plusieurs kilomètres habituellement, il s’agira d’un exploit « sans précédent », avait commenté la Jaxa au début du mois. « Les résultats devraient être utilisés dans les programmes internationaux d’exploration spatiale actuellement à l’étude », avait-elle ajouté.
Un premier pas japonais sur la Lune ?
Un astronaute japonais pourrait par ailleurs fouler le sol lunaire pour la toute première fois, en 2025 au plus tôt, dans le cadre des missions habitées Artémis des États-Unis d’Amérique, a rapporté, dimanche, l’agence Kyodo.
L’Inde a réussi en août dernier à poser sur la Lune son premier engin spatial. Avant elle, seuls les États-Unis d’Amérique, l’Union soviétique et la Chine avaient déjà réussi pareille prouesse. La Russie a pour sa part échoué dans une nouvelle tentative, sa sonde Luna-25 s’étant écrasée en août sur le sol lunaire.
Un alunissage réuni du module SLIM constituerait un succès bienvenu pour la Jaxa, qui a connu une série d’échecs depuis l’an dernier. Le Japon avait déjà tenté, en novembre 2022, de poser une mini-sonde sur la Lune, embarquée à bord de la mission états-unienne « Artemis 1 ». Mais la communication avec « Omotenashi » (« hospitalité » en japonais) avait été perdue peu après l’éjection de cette sonde dans l’espace, en raison d’une défaillance de ses batteries. Et en avril de cette année, une jeune entreprise privée japonaise, « ispace », a échoué à faire alunir son module lunaire qui s’est probablement écrasé sur la surface du satellite naturel de la Terre.
La Jaxa a, quant à elle, connu un échec peu après le décollage d’un lanceur de petite taille en octobre 2022, Epsilon-6, puis a connu deux autres revers successifs début 2023 avec sa grande fusée de nouvelle génération H3, qui n’a toujours pas réussi une première mission.
Bruno Mariotti