Samedi 30 décembre, le Venezuela a exprimé son mécontentement face à une demande de saisie faite par le parquet argentin en faveur des États-Unis d’Amérique concernant un avion cargo vénézuélien. Cet avion, au centre d’une affaire internationale, est immobilisé à Buenos Aires depuis juin 2022. (Source : AFP).

Le «Venezuela rejette catégoriquement la décision» du parquet «concernant la saisie de l’avion de l’Emtrasur détenu illégalement», selon un communiqué, samedi 30 décembre au soir, du ministère des Affaires étrangères vénézuélien.

Un juge, qui ‘est obligé de suivre le parquet, doit encore trancher. Mais le journal argentin « El Clarin » a rapporté, samedi, que le parquet avait requis la saisie de l’avion en faveur des États-Unis d’Amérique, dans ce feuilleton qui dure depuis des mois et dans lequel était impliqué aussi l’Iran.

Ce Boeing 747 avait été immobilisé en Argentine le 8 juin 2022 après son arrivée en provenance du Mexique avec un chargement de pièces automobiles. Les 19 membres d’équipage avaient été retenus dans le pays puis libérés. Parmi eux figuraient quatre Iraniens dont un était, selon Washington, un ancien commandant des « Gardiens de la révolution », une organisation classée comme terroriste par les États-Unis d’Amérique.

L’appareil avait été vendu en octobre 2021 à « Emtrasur », filiale de la compagnie aérienne publique vénézuélienne « Conviasa », par la compagnie iranienne « Mahan Air », en violation des sanctions états-uniennes, avait avancé le ministère de la Justice des EUA, le 19 juillet 2022, pour justifier sa demande de saisie.

Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, s’était lui-même impliqué dans le dossier : «Ils prétendent nous voler un avion propriété du Venezuela, légalement propriété du Venezuela, en Argentine en vertu d’un mandat d’un tribunal impérial» (américain), avait-il lancé en 2022.

Joseph Kouamé