Il y a quelques semaines, des hauts responsables universitaires états-uniens avaient minimisé les appels au génocide contre les Juifs, alors que l’antisémitisme connaissait une recrudescence sur leur campus.
Lors d’une parution de trois présidentes d’universités états-uniennes de renommée mondiale (Harvard, IMT et Penn State – Etat de Pennsylvanie) connues pour leur idéologie woke, et dans lesquelles des professeurs ont appelé àau génocide des juifs, suite à la riposte militaire israélienne sur la bande de Gaza en réponse aux massacres innommables des terroristes islamistes du Hamas, le 7 octobre 2023, où chacune des trois présidentes d’université en question on refuser de reconnaître que l’appel au génocide des juifs était inacceptable, osant même affirmer que « cela dépend du contexte », la responsable de l’Université de Pennsylvanie a été contrainte de démissionner lors de cet événement. Cela a suscité des interrogations plus générales sur l’élite dirigeante des universités. Parmi elles, Claudine Gay, qui était à la tête de la prestigieuse Université Harvard jusqu’au 2 janvier – après avoir présenté, une première fois, sa démission, mais maintenue par le conseil d’Harvard -, et qui avait également très largement minimisé ces discours haineux, est remise en question.
Des investigations ont révélé que Gay avait été à plusieurs reprises accusée de plagiat, notamment dans sa thèse de doctorat ainsi que dans d’autres travaux académiques. Cette conduite représente une faute morale sérieuse mettant en péril la légitimité d’une dirigeante universitaire.
Ce mardi 2 janvier, à Harvard, Claudine Gay a été forcée de démissionner. Cependant, a-t-elle reconnu ses fautes ? Pas du tout! Au contraire, elle a accusé ses critiques… de racisme !
En d’autres termes, selon elle, toute critique envers une personne « non blanche » serait assimilée au racisme, utilisant ainsi une stratégie de victimisation habile mais redoutable, qui intimide ceux qui osent critiquer.
Cette stratégie de Claudine Gay, reprise par de nombreux médias malgré sa démission pour les raisons connues, est présentée comme une victoire pour la pseudo « suprématie blanche ». Ce niveau de délire dépasse les désaccords politiques pour se transformer en un mensonge délibéré visant à sauver à tout prix le multiculturalisme états-unien, transformant les individus en simples catégories identitaires. Nous assistons à un basculement vers un relativisme absolu où la vérité et le mensonge s’effacent devant les exigences du politiquement correct. Cette crise à Harvard soulève des questions sur les dangers de la « wokisation » des universités.
Claudine Gay s’était engagée à convertir Harvard à l’approche EDI (Équité, Diversité et Inclusion), représentant, selon certains ,un nouvel obscurantisme intellectuel institutionnalisé. Cette bureaucratie EDI, ressemblant à une version occidentale de la bureaucratie de la Russie soviétique totalitaire, s’étend à tous les aspects de la vie avec des normes absurdes et discriminatoires, fondées sur un militantisme antiblanc.
Le plagiat chez les universitaires est inacceptable, peu importe la couleur de la personne impliquée. Il s’agit d’une atteinte à l’intégrité fondamentale de l’institution académique. Le mérite doit demeurer notre guide unique, indifférent à la couleur de peau de chacun.
Le fait que cette évidence soit désormais perçue comme une transgression révèle beaucoup sur la censure qui prévaut dans le débat public.
Joseph Kouamé & Christian Estevez