Iran : Daesh revendique l’attentat qui a tué près de 100 personnes, quelques heures après l’accusation portée par l’Iran sur la culpabilité d’Israël

Le groupe État islamique a revendiqué la responsabilité jeudi pour deux explosions en Iran ayant tué près de 100 personnes et blessé de nombreux autres lors d’un mémorial pour le commandant en chef Qassem Soleimani, décédé en Irak en 2020 lors d’une attaque de drone américaine.

De quoi rendre plus ridicule que jamais la propagande de l’Etat iranien qui, quelques heures plus tôt, accusait officielle Israël d’en être le responsable.

Dans une déclaration publiée sur ses canaux affiliés du réseaux « Telegram », Daech «  »Etat Islamique »), le groupe sunnite terroriste, a déclaré que deux de ses membres avaient déclenché leurs ceintures explosives au milieu de la foule rassemblée au cimetière de la ville iranienne de Kerman, dans le Sud-Est du pays, pour commémorer l’anniversaire de la mort de Soleimani.

Téhéran avait auparavant imputé ces explosions à des « terroristes » dirigés par Israël et avait promis de se venger des attaques les plus sanglantes depuis la révolution islamique de 1979. Les deux explosions ont également blessé 284 personnes, dont des femmes et des enfants. « Des représailles très sévères leur seront infligées par les soldats de Soleimani », a déclaré le premier vice-président iranien Mohammad Mokhber aux journalistes à Kerman.

Plus tôt, une source anonyme avait déclaré à l’agence de presse officielle « IRNA » que la première explosion au cimetière de Kerman, la ville natale de Soleimani, « était le résultat de l’action d’un kamikaze ». « La cause de la deuxième explosion était probablement la même », a indiqué la source à « IRNA ». Le Conseil de sécurité des Nations Unies a condamné, dans un communiqué, le « lâche attentat terroriste » de Kerman et a adressé ses condoléances aux familles des victimes et au gouvernement iranien.

La télévision d’État a montré des foules rassemblées dans une douzaine de villes d’Iran, dont Kerman, scandant : « Mort à Israël » et « Mort à l’Amérique ». Les autorités iraniennes ont appelé à des manifestations massives vendredi, à l’occasion des funérailles des victimes des deux explosions, ont rapporté les médias d’État.

Le puissant Corps des « Gardiens de la révolution » iraniens a décrit ces attaques comme un acte lâche « visant à créer de l’insécurité et à chercher à se venger de l’amour profond et du dévouement de la nation envers la République islamique ».

Le commandant des Gardes à Kerman a démenti, jeudi, les informations des médias officiels faisant état d’une fusillade à Kerman. Le président iranien, Ebrahim Raïssi, a condamné, mercredi, le « crime odieux et inhumain ». La plus haute autorité iranienne, le guide suprême l’ayatollah Khamenei, a juré de se venger des attentats à la bombe.

En 2022, l’État islamique a revendiqué la responsabilité d’une attaque meurtrière contre un sanctuaire chiite en Iran qui a fait 15 morts. Les attaques précédentes revendiquées par l’État islamique incluent deux attentats à la bombe en 2017 qui ont visé le parlement iranien et la tombe du fondateur de la République islamique, l’ayatollah Ruhollah Khomeini – ce dicateur religieux sanguinaire que les « intellectuels de gauche » français de l’époque et qui ont inspirés le mouvement woke aux Etats-Unis d’Amérique, dont particulièrement Michel Foucault ainsi que Jean-Paul Sartre et son épouse Simone de Beauvoir, présentaient comme le « nouveau Gandhi ».

Les États-Unis d’Amérique ont nié, mercredi 3 janvier, toute implication dans les explosions et ont déclaré qu’ils n’avaient également aucune raison de croire qu’Israël était impliqué, déclarant que les explosions semblaient représenter « une attaque terroriste » du type menée dans le passé par l’État islamique.

Téhéran accuse souvent ses principaux ennemis, Israël et les États-Unis d’Amérique, de soutenir des groupes militants anti-iraniens qui ont mené des attaques contre la République islamique dans le passé. Des militants baloutches et des séparatistes de souche arabe ont également organisé des attaques en Iran.

L’assassinat par les États-Unis d’Amérique de Soleimani, lors d’une attaque de drone le 3 janvier 2020 à l’aéroport de Bagdad et les représailles de Téhéran en attaquant deux bases militaires irakiennes abritant des troupes américaines, ont rapproché les EUA et l’Iran d’un véritable conflit.

En tant que commandant en chef de la force d’élite Quds, la branche outre-mer du « Corps des « Gardiens de la révolution iraniens » (CGRI), Soleimani a mené des opérations clandestines à l’étranger et a été une figure clé de la campagne de longue date menée par l’Iran pour chasser les forces américaines du Moyen-Orient.

Les tensions entre l’Iran et Israël, ainsi qu’avec leur allié les États-Unis d’Amérique, ont atteint un nouveau sommet à cause de la guerre menée par Israël contre les terroristes du Hamas soutenus par l’Iran à Gaza, en représailles à leurs atrocités sans nom du 7 octobre dans le sud d’Israël – qui plus est contre deux kibboutzim (pluriel de « kibboutz » en hébreux – ndlr) qui soutenaient la population palestinienne par des aides de toutes sortes – y compris de traitement contre le cancer, et étaient pour la reconnaissance d’un Etat palestinien, et contre le festival de « rave party » qui était connu comme un événement juif amical envers les palestiniens, et qui prônait la pays entre les deux peuples, y compris par la reconnaissance d’un Etat palestinien,.

La milice Houthi du Yémen, soutenue par l’Iran, a attaqué des navires qui, selon eux, avaient des liens avec Israël à l’entrée de la mer Rouge, l’une des voies de navigation les plus fréquentées au monde.

Les forces états-uniennes ont été attaquées par des militants soutenus par l’Iran en Irak et en Syrie en raison du soutien de Washington à Israël et ont mené leurs propres frappes aériennes en représailles.

Des médias officiels occidentaux idiots, islamophiles ou en recherche d’audimat?

Dans cette affaire de l’attentat survenu mercredi en Iran, il y a un autre élément grave à traiter, à savoir les déclarations de soupçons de la part de certains médias occidentaux officiels (les plus connus et financés, en réalité, ce que l’on appelle « médias de masses » – « mainstream » en « bon français ») portés contre Israël.

C’est, là, un sujet grave et important qui nécessite plus qu’un ou deux petits paragraphes et c’est pourquoi nous le développerons dans un article qui lui sera entièrement consacré, d’ici la fin de cette semaine.

Didier Maréchal & Christian Estevez

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