La réalisatrice Maïwenn Le Besco (« Jeanne Du Barry », « Polisse »), était jugée ce mardi pour avoir agressé Ewy Plenel l’antisémite et ultragauchiste cofondateur de « Mediapart« 

Elle avait tiré les cheveux du co-fondateur de « Mediapart » Edwy Plenel dans un restaurant parisien il y a quasiment deux ans : la cinéaste Maïwenn a été condamnée ce mardi 16 janvier, à une amende de 400 euros par le tribunal de police de Paris.

Les faits remontent au 22 février 2022. Ce soir-là, le « journaliste » ‘extrême-gauche antisémite et sympathisant des islamistes, dîne avec Jean-Pierre Mignard – un ami avocat connu car trouvant souvent ses articles publiés dans la presse française de gauche -, dans un restaurant du 12e arrondissement de la capitale. Soudain, vers 21 heures, une femme « qui avait l’air de dîner seule avec son téléphone et ses écouteurs » se lève et se jette sur lui, raconte Mr Plenel à l’audience « Sans un mot, sans un commentaire, sans une phrase », elle l’attrape par les cheveux, lui renverse la tête en arrière et fait mine de lui cracher dessus. Puis elle quitte le restaurant précipitamment. Le personnel de l’établissement, qui n’a pas eu le temps de réagir à cette agression, identifie la cliente. Il s’agit de la comédienne et réalisatrice Maïwenn Le Besco. Edwy Plenel dépose plainte « par principe » quelques jours plus tard. Il déclare avoir vécu avec «sidération » cette « agression physique » d’une « très grande violence ».

Présente à l’audience, Maïwenn Le Besco a reconnu avoir tiré les cheveux du journaliste lors d’un dîner dans un restaurant parisien. L’actrice et réalisatrice devra verser un euro symbolique à Edwy Plenel  et 1 500 euros à la société « Mediapart » au titre des dommages et intérêts, ainsi que 500 euros au titre des frais de justice à Edwy Plenel et à Mediapart. Le procureur de la République avait souhaité une «condamnation sévère » et requis une amende de 700 euros sur les 750 maximum que fixe la loi pour ce type de délit.

Présente à l’audience, Maïwenn Le Besco a reconnu avoir tiré les cheveux du journaliste lors d’un dîner dans un restaurant parisien.

« C’est moi la victime »

« Je ne m’excuse pas et je ne regrette rien, a déclaré Maïwenn, d’un ton bravache. Elle a expliqué que son « comportement » à l’encontre d’Edwy Plenel « n’était pas à la hauteur du bouleversement dans sa vie » provoqué par un article de Mediapart consacré à son ex-mari et père de sa fille, le cinéaste Luc Besson. « J’ai réagi avec violence car ce journal a trahi mon consentement », s’est-elle justifiée. « C’est un tsunami dans la vie d’une femme de voir sa vie privée dans les médias », a-t-elle ajouté.

Maïwenn Le Besco a déploré la publication par Mediapart de son audition faite en juin 2020 devant la police judiciaire dans l’affaire Luc Besson, pour laquelle le père de sa fille est accusé, à tort selon lui, de viol par la comédienne Sand Van Roy. Cette publication a été « un viol moral » a estimé Maïwenn. « On a pris des bouts de ma déposition devant la police uniquement à charge contre le père de mon enfant ». « Mediapart savait très bien que je ne voulais pas m’exprimer sur ce sujet », a-t-elle dénoncé. « C’est moi la victime », a-t-elle lancé.

Didier Maréchal & Maxime Kouadio