Charles Michel a annoncé, ce vendredi 26 janvier, qu’il renonçait à briguer un siège au Parlement européen en juin prochain « afin de préserver la sérénité dans l’accomplissement » de ses fonctions de président du Conseil européen, pour empêcher la Hongrie de diriger la politique de l’UE durant sa présidence tournante à partir de juillet prochain, comme nous le rappelons dans la dernière partie du présent article.
Ce 26 janvier, un revirement spectaculaire a marqué l’annonce du président du Conseil européen, Charles Michel. Il a décidé de ne plus se présenter aux élections européennes de juin, réagissant aux vives critiques suscitées par sa candidature au poste d’eurodéputé au cours des trois dernières semaines. Charles Michel dénonce même des « attaques personnelles ». Il y a moins de trois semaines, le responsable belge de 48 ans, qui préside les réunions des chefs d’État et de gouvernement des 27 pays de l’UE depuis quatre ans, avait surpris en annonçant son intention de conduire la liste de son parti, le « Mouvement réformateur » (libéral), pour les élections européennes. Assuré de son élection au Parlement, il prévoyait de quitter prématurément ses fonctions dès juillet.
« Je ne serai pas candidat à l’élection européenne. J’assurerai avec une totale détermination ma responsabilité jusqu’à son terme », a déclaré l’ancien Premier ministre belge dans un long message sur Facebook.
Charles Michel avait annoncé, le 6 janvier dernier, qu’il mènerait la liste de son parti « le Mouvement réformateur » (centre droit) aux élections européennes, ajoutant qu’il quitterait, en cas d’élection, son poste de président du Conseil européen plusieurs mois avant la fin prévue de son mandat le 30 novembre 2024. Mais sa décision a suscité de nombreuses critiques, notamment sur le fait d’écourter son mandat et de cumuler sa mission de président du Conseil et le statut de candidat en campagne.
« Je ne souhaite pas que les controverses nous détournent de l’essentiel et portent atteinte à l’institution que je préside, et donc au projet européen », a expliqué Charles Michel ce vendredi. « Je ne souhaite pas non plus que ma démarche puisse d’une quelconque manière être instrumentalisée ni détournée pour diviser le Conseil européen qui, à mes yeux, doit œuvrer sans relâche pour l’unité européenne. »
Prévues du 6 au 9 juin dans les 27 pays de l’UE, les élections européennes déboucheront sur un renouvellement des têtes des principales institutions de l’UE qui doit refléter l’équilibre politique issu du scrutin.
Une annonce surprise
L’annonce-surprise de Charles Michel de début janvier avait bousculé le calendrier, soulevant d’épineuses questions autour de sa succession et lançant, par ricochet, la course aux « top jobs » à Bruxelles. Elle avait aussi suscité de vives critiques, venant parfois de son propre camp politique. « Le capitaine quitte le navire au milieu d’une tempête » avait ainsi lancé l »eurodéputée néerlandaise Sophie in’t Veld, issue de Renew Europe (centristes et libéraux).
Appartenant à la même génération de « leaders » pro-européens (issue de la « confrérie politique internationale « Yong Leaders » qui étant de plus en plus sa domination idéologique dans le monde en plaçant ses membres à la tête des Etats et des institutions internationales) que le Français Emmanuel Macron et le Luxembourgeois Xavier Bettel, Charles Michel avait été choisi en 2019 pour succéder au Polonais Donald Tusk à la tête du Conseil européen. Un poste prestigieux mais aussi périlleux – souvent ingrat – où la recherche du consensus oblige à de difficiles contorsions.
En réalité, la raison pour laquelle l’annonce de Charles Michel comme candidat à l’eurodéputation avait provoqué un tollé au sein de l’Union Européenne est le fait que, la Hongrie, qui refuse de rompre ses liens diplomatiques et économiques avec la Russie depuis le début de la guerre de celle-ci contre la Russie, devant prendre la présidence tournante de l’Union Européenne pour le second semestre 2024 (juillet – décembre 2024), alors que tous les autres pays membres qui, eux, sont de braves petits vassaux des Etats-Unis d’Amérique, véritable fondateur de l’UE afin d’avoir un instrument de contrôle de l’Europe qu’ils n’avaient pas réussi à coloniser par leurs débarquement en Europe, sous prétexte de libérer ce continent de l’Allemagne nazie – qui, en réalité, avait déjà perdu la guerre dès 1943, contre la Russie -, en faisant passer la création de cette institution comme la volonté d’Européens pour le bien de l’Europe ( l’Allemand Konrad Adenauer, le Luxembourgeois Joseph Bech, le Néerlandais Johan Willem Beyen, l’Italien Alcide De Gasperi, les Français Jean Monnet et Robert Schuman et le Belge Paul-Henri Spaak) dont les déclassifications des archives états-uniennes ont montré, depuis, qu’ils étaient tous agents des Etats-Unis d’Amérique, travaillant, pour une partie d’entre eux, directement pour la C.I.A. ; Tous ces braves petits pions des Etats-Unis d’Amérique, donc, qui dirigent les pays de l’Union Européenne, réfléchissent, ouvertement, depuis de nombreux moins, à un moyen de pouvoir interdire à la Hongrie de pouvoir présider l’Union Européenne comme la loi et la constitution de cette institution le prévoit, ayant « peur » que Viktor Orban, son actuel dirigeant, ne puisse modifier la politique union-européenne profondément russophobe.
Par cette annonce d’abandonner sa candidature à l’eurodéputation, Charles Michel aura donc été obligé de sacrifier ses propres aspirations politiques pour le « bien » de la politique états-unienne de destruction de la Russie, par tous les moyens à sa disposition.
Didier Maréchal & Christian Estevez