États-Unis : plusieurs musées ferment les espaces dédiés aux expositions sur les Amérindiens.

Une réglementation récente stipule que les musées et institutions doivent obtenir le consentement des tribus avant d’exposer des restes et des artéfacts amérindiens.

Aux États-Unis, plusieurs musées ferment leurs expositions dédiées aux Amérindiens suite à de nouvelles directives fédérales. Le Musée d’Histoire naturelle de New York est le dernier en date à se conformer, fermant récemment deux grandes salles contenant des objets amérindiens.

Précédemment, le Field Museum de Chicago a recouvert des vitrines similaires, tout comme le Musée d’art de Cleveland, le Musée d’archéologie et d’ethnologie de l’Université Harvard, et le Musée de la nature et de la science de Denver, qui a clos sa salle dédiée aux cultures amérindiennes d’Amérique du Nord.

Concrètement, pour le moment, le Musée d’Histoire naturelle de New York n’expose plus les objets de sa collection sur les Iroquois, les Cheyennes, les Arapahos et d’autres tribus. Cela inclut le grand canoë en écorce de bouleau des Menominee du Wisconsin, autrefois présent dans la salle des forêts de l’Est, ainsi que la figurine Katchina sculptée par les Hopis de l’actuel Arizona. Cette poupée servait de messagère entre les humains et les esprits, enseignant aux jeunes filles et jeunes mariées sur les êtres immortels.

Ces musées se conforment à une nouvelle réglementation fédérale imposée par l’administration Biden, en vigueur depuis le 12 janvier. Cette mesure requiert le consentement des tribus avant d’exposer des restes et des artéfacts amérindiens, étant une extension de la loi de 1990 sur la protection et le rapatriement des tombes amérindiennes. Cette loi initiale visait à faciliter la restitution des restes humains, objets funéraires et autres biens aux tribus, mais leur lenteur a incité Biden à signer ce texte pour accélérer les retours. Désormais, les musées et institutions ont jusqu’en 2029 pour préparer les restes humains et objets funéraires en vue de rapatriements éventuels.

Les musées prévoient d’embaucher des personnels en consultant les représentants des tribus. Et à terme, le directeur du musée d’histoire naturelle de New York prévient que c’est à la fois une « formidable opportunité d’apprendre et d’approfondir les relations avec les communautés autochtones ».
Mais que « certains objets pourraient aussi ne jamais être exposés de nouveau » et être restitués aux tribus.

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