Une nouvelle espèce de ptérosaure découvert sur l’île écossaise de Skye

L’île écossaise de Skye est riche en fossiles de dinosaures, abritant une nouvelle espèce de reptile volant et soulignant ainsi la méconnaissance persistante de l’évolution des ptérosaures. (Avec « Sciences et vie »).

Les paléontologues obtiennent un aperçu précieux de la vie animale au Jurassique moyen grâce à une découverte faite sur l’île écossaise de Skye.

Les ptérosaures, des reptiles volants, ont conquis le ciel pendant que les dinosaures régnaient sur terre. Cependant, en raison de la difficulté de fossilisation de leurs os creux et délicats, les ptérosaures sont moins bien connus. De nombreuses questions sur leur origine, leur écologie et leur évolution demeurent donc sans réponse.

Le Jurassique Moyen (-170,3 à -163,5 millions d’années) est notamment considéré comme une période clé pour la compréhension de leur essor, mais c’est également un intervalle pour lequel les fossiles sont peu nombreux et parcellaires.

Un deuxième ptérosaure écossais

C’est dire l’importance de la découverte du Ceoptera evansae, le deuxième ptérosaure trouvé sur l’île de Skye après le Dearc sgiathanach qui aurait pu atteindre trois mètres d’envergure à l’âge adulte.

Ce nouveau ptérosaure était plus petit : environ 1,6 mètre d’envergure. Il sillonnait le ciel d’Ecosse voici environ 168 à 165 millions d’années. Et surtout il appartient à un groupe, celui des Darwinoptera, dont les plus proches parents connus sont originaires de Chine.

Le fossile a été mis au jour en 2006 près d’Elgol, sur la côte Sud-Ouest de l’île de Skye, par des paléontologues du Musée d’histoire naturelle de Londres. Ils sont tombés sur quelques os qui dépassaient d’un rocher tombé à terre d’une falaise. Le dit rocher a été transporté au Musée où il a été traité pendant une année afin d’exposer les os. Certains ont pu être extraits mais d’autres étaient incrustés dans la roche et trop fragiles pour être manipulés. Des analyses par scanner ont donc été réalisés pour pouvoir les étudier.

Une grande diversité au Jurassique

La description du fossile, publiée dans le « Journal of Vertebrate Paleontology », permet de mieux comprendre le groupe des Darwinoptera. Les paléontologues se demandaient ainsi s’il s’agissait d’un groupe dont tous les représentants descendaient d’un seul ancêtre commun ou s’il se composait de ptérosaures d’apparence similaire mais sans liens.

Les caractéristiques anatomiques de Ceoptera evansae semblent indiquer que c’est la première hypothèse qui est la bonne. « La nouvelle espèce s’intègre très bien au sein des Darwinoptera et contribue à étendre l’aire de répartition géographique de ce groupe depuis des éléments bien conservés en Chine jusqu’au Royaume-Uni et en Argentine », explique Paul Barett, un des co-auteurs de l’étude.

« Cela révèle également que ces reptiles sont originaires du Jurassique inférieur, bien plus tôt que ce que l’on savait auparavant. Nous pensons maintenant que ces ptérosaures ont persisté pendant environ 25 millions d’années aux côtés d’une riche diversité d’autres ptérosaures, dont Dearc », conclut-il. .

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