Un individu brandissant une lame de boucher et un coran dans l’autre main, a été abattu par la police dans la nuit de ce vendredi à samedi dans le 19e arrondissement de Paris. Les autorités ont utilisé des pistolets à impulsion électrique avant de tirer environ vingt fois, selon le parquet. Deux enquêtes sont en cours, dont une confiée à l’IGPN.

Au cours de la nuit de ce vendredi 16 à samedi 17 février, dans le 19e arrondissement de Paris, la police a abattu un homme armé d’un hachoir, selon des médias locaux. L’individu, d’origine soudanaise et âgé d’environ quarante ans, prénommé Haitman, présentait un comportement « menaçant », rapporte une source policière citée par BFMTV. Alertés par des passants se disant menacés, les policiers lui ont ordonné de lâcher son arme en français puis en anglais.

Malgré l’utilisation de pistolets à impulsion électrique avec des renforts, l’homme a avancé en brandissant son arme, conduisant quatre policiers à ouvrir le feu, sept des vingt-deux balles touchant l’assaillant. Après avoir chuté au sol, l’individu a reçu un massage cardiaque de la part des policiers avant d’être pris en charge par les secours, tandis que 5 des 7 policiers intervenants ont été transportés à l’hôpital, en profond état de choc.

Le parquet de Paris, ouvrant deux enquêtes, a précisé que l’homme n’avait pas de casier judiciaire. La première enquête concerne une tentative d’homicide volontaire sur une personne dépositaire de l’autorité publique, confiée au 2ème district de police judiciaire. La seconde porte sur des violences volontaires par des policiers ayant entraîné la mort sans intention de la donner, et elle a été confiée à l’IGPN, rapporte la même source médiatique.

Il est, cependant, très étonnant que aucune possibilité que l’attaque du soudanais puisse avoir pour motivation l’attentat islamique, alors que, comme indiqué dans tous les premiers rapports – y compris de presse -, l’homme brandissait, dans son autre main, un « livre coranique », tandis qu’il se ruait sur les policiers.

Joseph Kouamé