La maternité diminue parmi les femmes espagnoles, plaçant le taux de fécondité espagnol au deuxième rang le plus bas parmi les pays de l’Union Européenne.
L’Espagne a recensé 322 075 naissances en 2023, le plus bas niveau depuis le début des dénombrements en 1941, a annoncé l’Institut national des statistiques (INE) ce mercredi 21 février. Cela représente « une baisse de 2% par rapport à l’année précédente », a indiqué l’INE dans un communiqué. Contacté par l’AFP, l’institut a précisé qu’il s’agissait du nombre de naissances le plus bas depuis le début de la série en 1941.
L’Espagne affiche le deuxième taux de fécondité le plus bas parmi les pays de l’Union Européenne, enregistrant, selon les dernières données d’Eurostat en 2021, une moyenne de 1,19 enfant par femme, comparé à 1,13 à Malte et 1,25 en Italie. Selon l’INE, le nombre de naissances en Espagne a chuté de 24,1% depuis 2013.
Par ailleurs, l’âge moyen de la maternité a reculé, avec une augmentation de 19,3% au cours des dix dernières années pour les naissances d’enfants dont les mères avaient 40 ans ou plus.
En 2023, le nombre de décès dans le pays a excédé celui des naissances de 113 256, maintenant le solde naturel à un niveau négatif, une tendance observée depuis 2017, comme l’a précisé l’INE. Malgré cela, la population espagnole a continué de croître en 2022, dépassant les 48 millions d’habitants selon les dernières données de l’INE, principalement en raison d’une forte augmentation du nombre de ressortissants étrangers, notamment ukrainiens.
Didier Maréchal