Le vendredi 23 février, le Premier ministre effectuait une visite en Charente-Maritime pour promouvoir l’écologie. Mais son avion, un Falcon 900, a effectué un vol à vide de sept minutes entre Rochefort et La Rochelle (soit 39 kilomètres) pour récupérer Gabriel Attal, invoquant « des raisons de sécurité », selon le service de communication.
Prévu pour arriver légèrement en retard à l’éco-quartier de L’Houmeau vers 17 h 30 près de La Rochelle, le Premier ministre Gabriel Attal, en visite en Charente-Maritime, ne semblait pas tout à fait en phase avec les aspirations de l’agglomération rochelaise en matière de « zéro carbone ».
Le vendredi 23 février, après avoir visité le marché de Royan le matin et une exploitation ostréicole à Fouras en début d’après-midi, le Premier ministre s’est rendu à La Rochelle en voiture. Pendant ce temps, le Falcon 900 qui l’avait déposé le matin à l’aérodrome de Rochefort a effectué un court vol de sept minutes vers l’aéroport de La Rochelle, sans passager.
Le Premier ministre a clairement cherché à optimiser son retour vers la capitale ce vendredi soir, compte tenu du retard important accumulé dans le programme. Après sa visite à L’Houmeau, il était prévu qu’il arrive vers 18 h 30 à Cram-Chaban, au Nord-Est du département, pour rencontrer les élus des communes durement touchées par le séisme de juin 2023. Le service communication du Premier ministre a justifié l’impossibilité de faire décoller l’avion de Rochefort de nuit pour des raisons de sécurité, ce qui est effectivement le cas.
Cependant, la question se pose sur pourquoi l’avion n’a pas été basé à La Rochelle, étant donné que le programme prévoyait inévitablement un retour de nuit. Le même service de communication souligne que Gabriel Attal a prolongé sa visite en Charente-Maritime en ajoutant à son programme un loto avec 250 personnes à Surgères.
Cette excuse n’empêche, cependant, pas, de se poser des questions sur son engagement vis à vis de l’écologie – pour laquelle, lui et son gouvernement font la morale au français pour les contraindre à être toujours pus « éco-responsables », en ne prenant pas leur voiture pour des déplacements, mais d’utiliser, à la place, le vélo, les transports en commun ou, pour des distances plus longues, pratiquer le covoiturage. Faire un déplacement pour promouvoir l’écologie dans un quartier d’une ville mais faire voler un avion sans aucun passager pour un trajet de 39 minutes, qui aurait pris trente minutes en voiture, voilà « l’éco-logique » de ceux qui nous dominent… OUPS!… « De ceux qui nous gouvernent »…
Didier Maréchal & Christian Estevez