Après avoir remporté la dernière Coupe du Monde, l’équipe espagnole s’adjuge également le titre de la Ligue des Nations européenne en battant la France 2-0, ce mercredi 28 février, au soir, à Séville.

Ce soir, au stade de La Cartuja à Séville, dans le Sud de l’Espagne, une rencontre exceptionnelle avait lieu. La sélection championne du monde recevait la France pour la toute première finale de l’édition femmes de la Ligue des Nations UEFA, une compétition qui existe depuis quelques années chez les hommes.

Pour ce face-à-face, la « Roja » était naturellement considérée favorite, comptant sur des joueuses de renom telles que Aitana Bonmati, la Ballon d’Or, ainsi qu’Olga Carmona et Jenni Hermoso. Du côté « tricolore », un quatuor offensif composé de Katoto, Bacha, Le Sommer et Diani brillait également. Au milieu du terrain, Amandine Henry célébrait sa 100e sélection.

Sans surprise, l’Espagne prenait rapidement le contrôle du match, maîtrisant le ballon et sortant aisément de sa moitié de terrain. Les françaises résistaient bien, près de leur surface, conduisant à un début de rencontre intense mais avare en occasions, exception faite de la frappe de Paralluelo, stoppée par Mbock à la 8e minute. Plus tard, la joueuse du FC Barcelone délivrait un superbe corner vers la tête de Paredes, qui voyait le ballon heurter le poteau à la 26e minute. Premier avertissement sérieux des Espagnoles, et le dernier.

Quelques instants plus tard, Olga Carmona délivrait un précis ballon dans la surface depuis le côté gauche. Aitana Bonmati, lancée avec détermination, le poussait au fond des filets en véritable renarde des surfaces, prenant de vitesse la défense tricolore (1-0, 32e). Les locales avaient accompli le plus difficile. Les Françaises cherchaient à réagir, mais la tâche était ardue. L’Espagne exerçait une pression efficace, tandis que les troupes d’Hervé Renard se montraient maladroites dans la construction, leurs actions ne débouchant sur rien. Après l’ouverture du score, l’Espagne adoptait une approche un peu plus prudente, restant cependant dangereuse en contre, comme en témoigne cette tête d’Aleixandri contrée par une joueuse tricolore (45e+2). Un score de 1-0 à la pause, logique, et au retour des vestiaires, les Bleues affichaient une meilleure performance.

Bien servie par Diani, Katoto manquait de conclure (47e). En deux minutes, les Bleues se montraient plus dangereuses que durant toute la première mi-temps. Néanmoins, la Roja allait rapidement refroidir les ardeurs françaises. Batlle délivrait un centre ras de terre, et Caldentey, inexplicablement seule depuis le point de penalty, ajustait sa frappe de manière impeccable pour porter le score à 2-0. Un coup dur pour les Françaises, et aucun sursaut d’orgueil notable après ce deuxième but espagnol. Jusqu’aux dix dernières minutes, où la France reprenait l’initiative, prenant davantage de risques. Mbock (79e) puis Le Sommer (82e) se retrouvaient en situations intéressantes, mais la messe était dite, et les centres des joueuses françaises manquaient de précision. Ainsi, l’Espagne remporte la première Ligue des Nations femmes de l’histoire.

Kevin Negalo