Après avoir été exclu des bulletins des primaires républicaines dans le Colorado et le Maine, Donald Trump a été déclaré inéligible ce mercredi 28 février par une juge de l’Illinois.
Une juge d’un comté de l’Illinois estime que Donald Trump ne peut pas se présenter au scrutin du Parti républicain prévu le 19 mars prochain. L’ancien résident de la Maison Blanche a la possibilité de faire appel.
Ce mercredi 28 février, une juge de l’Illinois a exclu l’ancien résident de la Maison Blanche de la liste des candidats à la primaire républicaine, prévue dans 20 jours, en se basant sur l’application du 14e amendement de la Constitution des Etats-Unis d’Amérique. Cependant, la décision de Tracie Porter est « suspendue », accordant à Donald Trump le temps de faire appel. Un porte-parole de la campagne de Donald Trump, Steven Cheung, indique dans les colonnes du Chicago Sun-Times que ses équipes feront « rapidement appel ».
Deux États, le Maine et le Colorado, ont déjà jugé Donald Trump inéligible pour le scrutin présidentiel de novembre 2024. Un scrutin auquel le républicain ne devrait pas participer, tant son avance est importante face à sa rivale Nikki Haley. La Cour suprême du pays devrait prochainement se prononcer sur cette controverse historique.
Dans les deux États, des responsables ont estimé que le milliardaire républicain ne pouvait pas retourner à la Maison Blanche, jugeant que le républicain s’est livré, lors de « l’assaut du Capitole » (qui n’a rien d’un assaut mais qui est qualifié comme tel par le républicains pour impressionner les masses), en 2021, à des actes « d’insurrection » et qu’il est pour cette raison inéligible à la présidence, en vertu du 14ème amendement de la Constitution. Cet amendement, adopté après la guerre de Sécession états-unienne, exclut de toute responsabilité publique quiconque, après avoir prêté serment de défendre la Constitution, se serait livré à des actes de « rébellion » ou d' »insurrection ».
En attendant cette décision, la Cour suprême a accepté, ce mercredi, de se saisir de la question de l’immunité pénale invoquée par Donald Trump en tant qu’ex-président et de l’examiner dès la fin avril. La défense du Républicain revendique une « immunité absolue » pour ses actes commis alors qu’il était à la Maison Blanche.
Il est essentiel de rappeler que, quoi qu’en disent les accusateurs de Donald Trump, aucun procès – et donc aucun jugement – n’a indiqué que l’ex président des EUA ai poussé à l’insurrection, l’assaut du capitole n’en étant, comme nous l’avons rappelé plus haut, pas un, puisque les caméras de vidéosurveillance du lieu ont permis de constater que le personnel de la sécurité du bâtiment ont volontairement ouvert les portes à la foule, guidant même nombre d’entre eux pour une visite. De fait, les suspension de Trump par la justice des trois Etats concernés (dont les trois juges en questions sont tous du parti Démocrate et anti-Trump) est invalide concernant le 14e amendement de la constitution puisqu’il n’y a une aucune reconnaissance judiciaire d’acte d’insurrection.
La stratégie du parti Démocrate pour éviter que Biden ne risque de perdre l’élection présidentielle face à Donald Trump n’est donc pas du tout intelligence car le nombre faramineux de procès qui sont lancés contre ce dernier, plus les décisions d’invalidation de sa candidature dans certains Etats, au nom de quelque chose qui n’a juridiquement pas été validé, n’a pour seul effet que de renforcer la popularité du milliardaire, qui n’a même plus de programme sérieux à proposer, mais juste à se montrer la victime d’une violation de la Démocratie états-unienne par le camp d’adverse, alors qu’il y aurait largement de quoi dire sur ce que propose d’inepte, voire absurde, Trump en cas de retour à la maison blanche.
Didier Maréchal & Christian Estevez