Nikki Haley, la seule candidate dans la course aux primaires républicaines contre Donald Trump, a remporté la primaire dans la capitale fédérale des Etats-Unis d’Amérique, Washington, ce dimanche 3 mars. Cette victoire représente un premier succès pour elle, revêtant une importance uniquement symbolique. (Source : AFP).
Nikki Haley remporte sa première victoire dans la course à l’investiture républicaine face à Donald Trump en remportant la primaire du Parti républicain dans la capitale fédérale états-unienne, Washington, ce dimanche 3 mars.
Cette victoire symbolique dans la capitale intervient à deux jours du « Super Tuesday » (« Super Mardi » en français), une date du calendrier des primaires pour la présidentielle, au cours de laquelle les électeurs américains sont appelés à voter dans quinze États.
L’immense majorité des habitants de Washington sont démocrates et la ville ne compte qu’un petit nombre de républicains inscrits. La chaîne CNN, qui a fait partie des médias ayant annoncé dimanche la victoire de Nikki Haley, a estimé leur nombre à seulement 22 000.
L’ancienne ambassadrice de l’ONU sous l’administration Trump (2017-2021) a obtenu 63 % des voix lors de cette primaire qui s’est déroulée dans un seul lieu – un hôtel du centre-ville –, selon le média « Politico », qui cite des responsables du parti à Washington.
Lors de l’élection présidentielle de 2020 contre Donald Trump, le candidat démocrate Joseph Biden avait obtenu 92 % des suffrages à Washington. La ville n’a jamais voté majoritairement pour un candidat républicain à la présidence.
Le Super Tuesday, journée de la dernière chance pour Nikki Haley
Dans un communiqué, l’équipe de campagne de Nikki Haley a affirmé qu' »il n’est pas surprenant que les républicains les plus proches des dysfonctionnements de Washington rejettent Donald Trump et tout son chaos ».
« Nikki Haley a été couronnée reine du marais », a de son côté déclaré l’équipe de campagne de Donald Trump, en référence à l’un des slogans de la campagne électorale du milliardaire républicain en 2016 (« Drain the swamp », autrement dit : débarrasser Washington de ses intrigues et conflits d’intérêts). « Les résultats de ce soir à Washington DC réaffirment l’objectif de la campagne du président Trump : il va assécher le marais et donner la priorité à l’Amérique », ajoute son équipe dans un communiqué.
Malgré ses déboires judiciaires, Donald Trump a remporté tous les États qui ont déjà voté aux primaires en amont du « Super Tuesday ». Mardi s’annonce comme la journée de la dernière chance pour sa seule rivale en lice, Nikki Haley, bien qu’il n’est pas exclu que celle-ci reste en lice en espérant que Donald Trump ne puisse, à cause de ses affaires judiciaires, aller jusqu’au bout de la campagne en devenant inéligible, ce qui permettrait à Mme Haley, dont l’arrivisme n’est plus à démontrer, de devenir la seule candidate possible pour affronter Joe Biden, en novembre prochain, pour l’accès à la Maison Blanche. Si tel n’était pas l’objectif de Nikky Haley, son acharnement à poursuivre sa présence aux primaires républicaines alors que chaque élection est un camouflet, un véritable désaveu de la part des électeurs républicains, et donc dépenser des fortunes pour rien (quand bien même ces financements pour sa candidatures lui viennent presqu’exclusivement de très riches donateurs – ce qui donne une idée de l’oligarchie qui serait au pouvoir si Mme Haley était élue), serait à prendre que comme un immense aveuglement dû à sa haine de Donald Trump ou d’un carriérisme outrancier.
Pour les démocrates, le suspense est encore moins haletant puisque le président sortant, Joseph Biden, devrait sans aucun doute être le candidat pour son parti.
Didier Maréchal & Christian Estevez