Sabotage des gazoducs « Nord Stream » : L’opération aurait été mise au point par Valeri Zaloujny, l’ex-chef de l’armée ukrainienne – De quoi arranger Zelensky…

Lors du sabotage des gazoducs russes « Nord Steam », le 26 septembre 2022, la schizophrénie occidentale, née des lavages de cerveaux par la propagande russophobe que n’a jamais cessé de mener les Etats-Unis d’Amérique et ses petits chiens de garde atlantistes, faisait affirmer à l’Occident que la Russie étant le « Mal absolu » et « diabolique », ne pouvait qu’être assez tordue pour avoir saboter elle-même ses installations qui étaient une grosse sources de revenus, plutôt que de se contenter de tout simplement fermer les robinets. Au fil du temps, il a bien fallut, à cet occident psychatriquement malade de sa haine irrationnelle de la Russie que ce sabotage était le fait de son propre camp, plus probablement des Etats-Unis d’Amérique, mais en le niant, rejetant cet acte sur un obscure groupe ukrainien qui l’aurait fait sans l’avis de Zelensky, – car cet homme est forcément le plus grand Saint vivant sur terre.

A présent, voilà que, quel hasard, le coupable serait bien un ukrainien! Mais, pas n’importe lequel! Il s’agirait de Valeri Zaloujny, celui qui, depuis des mois, gène Volodymyr Zelensky, au point d’avoir été limogé et envoyé comme ambassadeur en Grande-Bretagne, c’est à dire, loin du cercle du pouvoir ukrainien.

Deux ans et demi se sont écoulés depuis le 26 septembre 2022, lorsque les gazoducs Nord Stream 1 et 2 ont été endommagés par quatre explosions en mer Baltique. Ces pipelines transportaient du gaz de la Russie vers l’Allemagne. Au cours des derniers mois, des progrès ont été réalisés dans la reconnaissance du fait que, non, la Russie n’est pas l’auteur de ces sabotages (bien que, hélas, l’Occident soit à ce point conditionné par la propagande de haine envers tout ce qui est russe qu’elle la croit encore « maléfique » et « tarée » au point de saboter, elle-même, l’une de ses principales mannes financières pour tenir face aux sanctions économiques ordonnées par les Etats-Unis d’Amérique et que ses états esclaves occidentaux ont appliqué servilement.

L’enquête concernant ce double sabotage (qui est également contre l’Allemagne, car elle en était la principale tributaires pour faire fonctionner son immense industrie – d’ailleurs, depuis, celle-ci s’est effondrée et est devenue totalement tributaire des EUA, dont c’est le plan depuis environ un siècle, sachant que l’union entre l’Allemagne et son industrie d’un côté et la Russie et ses ressources de l’autre, était le principal concurrent à l’hégémonie états-unienne mondiale) a immédiatement écarter la thèse d’une Russie s’auto-sabotant. Mais, bien que Biden, quelques mois avant, avait assuré, lors d’une question d’une journaliste, que les gazoducs Nord Stream ne fonctionneraient plus si une guerre entre la Russie et l’Ukraine avait lieu, et alors que Simon Hersh, l’un des plus grands journalistes états-unien, ayant même reçu le prix Pullizer pour avoir révélé, en 1969, le massacre de civils vietnamiens par l’armée états-unienne, puis, trente-cinq ans plutôt, les tortures de l’armée des Etats-Unis d’Amérique dans la prison d’Abou Ghraib, en Irak, avait dévoilé son enquête personnelle, indiquant que ce sont les Etats-Unis eux-mêmes qui ont saboté les gazoducs russes (ce qui, « bizarrement », cette fois, lui a valu le qualificatif de « pro-russe »), il a été dit que c’était un groupe d’ukrainiens qui auraient pratiqué ce sabotage, sans que l’Etat Ukrainien ne soit au courant.

Au début, l’enquête s’est concentrée sur un voilier nommé L’ « Andromeda », amarré dans le port allemand de Rostock. Ce bateau, transportant six passagers, a suivi un itinéraire inhabituel dans la zone où les explosions se sont produites. Après une escale en Pologne, il est retourné à Rostock de nuit sans que l’équipage ne récupère sa caution. Plus tard, il est apparu que ce bateau avait été loué par une société dirigée par un homme d’affaires ukrainien, Rustem Abibulayev.

Comme le rapporte « franceinfo », Morgane Fert-Malka, une journaliste de la publication numérique « Intelligence Online », a essayé de l’interroger près de son domicile à Kiev. Mais ça s’est très mal passé. « Il se jette sur moi, me prend le téléphone des mains et commence à le piétiner par terre. Il a détruit mon téléphone. Il demande à ma collègue d’ouvrir son sac pour voir s’il n’y avait pas des enregistreurs dedans non plus. On refuse. Je commence à faire la courte échelle à ma collègue qui grimpe par-dessus une barrière en tôle coupante. Poussée par l’adrénaline, je me hisse à mon tour en m’ouvrant la main droite au passage. » Nos deux consœurs finissent par s’en sortir. Cependant, la piste ukrainienne se renforce davantage, notamment parce que les faux passeports utilisés par l’équipage de L’ « Andromeda » ont été fournis par Kyrylo Boudanov, le chef des services secrets ukrainiens à l’époque.

L’ex-commandant en chef des forces armées ukrainiennes Valeri Zaloujny derrière le sabotage?

Tout pointe donc vers l’Ukraine. À tel point qu’à l’automne dernier, le « Washington Post » et le journal allemand « Der Spiegel » ont identifié un suspect : Roman Tchervinski, un officier commando des services extérieurs ukrainiens. Il était à la tête d’une opération qui a mal tourné, visant la défection d’un pilote russe censé livrer son avion aux Ukrainiens. Cependant, le pilote n’est jamais arrivé, et l’aérodrome prévu pour son accueil a été détruit lors d’un bombardement russe.

Résultat, Tchervinski est aujourd’hui en prison pour une affaire qui précède le sabotage des gazoducs, ce qui laisse penser qu’il n’en était pas le cerveau. Selon un consortium de journalistes européens, l’opération aurait été mise au point par Valeri Zaloujny, l’ex-chef d’état-major ukrainien des armées qui a été limogée le 8 février dernier et qui vient d’être nommé ambassadeur à Londres (Grande-Bretagne).

L’opération ordonnée par le président Zelensky ?

Quant à savoir si cette opération a été ordonnée par le président Zelensky lui-même, on aura sans doute jamais la réponse. « Les spécialistes du renseignement à qui le journaliste Morgane Fert-Malka a parlé sont d’accord, explique Shane Harris, spécialiste du renseignement au « Washington Post ». Selon eux, ce n’est pas le président Zelensky qui a autorisé ou ordonné cette opération. Mais ça ne veut pas dire pour autant qu’elle n’a pas été conduite par des militaires. C’est une opération menée sans instruction explicite du président, ce qui lui permet de nier qu’il a joué un rôle là-dedans ».

D’ailleurs, les intéressés démentent toute implication dans le sabotage. En attendant, seule l’enquête judiciaire suédoise s’est arrêtée, sans poursuite, les autres, allemande et danoise, continuent.

Christian Estevez & Didier Maréchal

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