France : L’ex-championne du monde d’athlétisme, Eunice Barber, agressée et blessée dans un train

Ce lundi 25 mars au soir, l’ancienne championne d’athlétisme, Eunice Barber, a été agressée à bord d’un train de banlieue de la région parisienne. Un homme ivre a porté plusieurs coups à la championne française qui venait de lui demander de parler moins fort.

La double championne du monde d’athlétisme, Eunice Barber, sacrée à l’heptathlon en 1999 et à la longueur en 2003, a été légèrement blessée au visage, lundi 25 mars au soir, après une altercation avec un autre voyageur à bord d’un train de banlieue parisienne, a-t-on appris ce mardi 26 mars, de source policière.

Un peu avant 23h00, l’ancienne athlète est montée à Franconville (Val-d’Oise) à bord d’un Transilien en direction de la gare du Nord, à Paris. Eunice Barber, 49 ans, demande alors à «un voyageur ivre» de parler moins fort au téléphone et reçoit «deux coups au visage» en retour, lui occasionnant une blessure légère à la «pommette droite», selon la source policière. Elle a déposé plainte au commissariat. L’homme, âgé de 43 ans, a été interpellé à l’arrivée du train gare du Nord avant son placement en garde à vue, a-t-on ajouté de même source.

En 2006, c’est Eunice Barber a déjà eu affaire avec la justice. Elle avait été interpellée aux abords du Stade de France par la police alors qu’elle venait de s’engager au volant de son véhicule sur une voie interdite. La championne avait porté plainte contre deux agents pour «dénonciation calomnieuse et faux en écritures publiques», assurant avoir été giflée, humiliée et insultée par un policier tout en reconnaissant l’avoir «mordu» pour se protéger.

Sa plainte avait abouti à un non-lieu et le procureur l’avait mis en examen pour «refus d’obtempérer, mise en danger de la vie d’autrui, outrages et violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique». L’un des policiers avait affirmé que Barber lui avait foncé dessus avec son véhicule et l’autre avait soutenu que l’athlète l’avait traîné sur plusieurs mètres avec le bras coincé dans l’habitacle. L’affaire s’était terminée par une condamnation à 5 000 euros d’amende pour rébellion et outrage par le tribunal correctionnel de Bobigny. Les autres plaintes déposées par Barber, pour «violences volontaires aggravées», «menaces» et «violation du secret de l’enquête», avaient fait l’objet de non-lieux.

Kevin Negalo

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