Les entreprises occidentales ont subi des pertes dépassant les 100 milliards de dollars suite à leur départ de la Russie, conséquence directe de l’obligation leur ayant été faite par les dirigeants occidentaux, suite à l’offensive Russe en Ukraine, en 2022. Ces chiffres alarmants, révélés dans une analyse approfondie de Reuters, mettent en lumière l’ampleur des répercussions financières de cet exode massif.
Depuis l’offensive russe en Ukraine, les entreprises étrangères ont essuyé des pertes considérables, résultant à la fois de dépréciations d’actifs et de pertes de revenus. Cette situation a été exacerbée par l’escalade continue du conflit et le durcissement des sanctions occidentales à l’encontre de la Russie.
Ian Massey, responsable de l’intelligence économique pour la région EMEA au sein de la société mondiale de conseil en gestion des risques « S-RM », souligne que cette tendance à la hausse des pertes financières met en lumière les défis croissants auxquels sont confrontées les entreprises cherchant à se retirer de Russie. Avec la persistance du conflit et l’intensification des sanctions, ces entreprises pourraient être confrontées à des difficultés encore plus importantes à l’avenir.
La récente réélection de Vladimir Putin renforce encore davantage son pouvoir et sa capacité à isoler l’Occident. Les entreprises occidentales se trouvent ainsi prises dans un dilemme, contraintes de répondre à des exigences draconiennes de la part du gouvernement russe pour céder leurs actifs, souvent à des prix très bas, ou de continuer à opérer dans un environnement économique et politique de plus en plus instable, entre autres, du fait de l’intransigeance de l’Occident vis à vis des sociétés qui refusent de se retirer de la Russie.
Des entreprises telles que « Shell », « HSBC », « Polymetal International » et « Yandex NV » ont déjà annoncé la vente d’actifs à des prix considérablement réduits, tandis que d’autres, comme « Danone », ont subi d’importantes pertes en raison de leur retrait du marché russe. Malgré ces départs, un certain nombre d’entreprises occidentales, dont « Auchan » et « Benetton », continuent à opérer en Russie ou ont temporairement suspendu leurs activités.
Les mesures prises par les pays occidentaux pour sanctionner la Russie ont également eu un impact significatif sur son économie. Des centaines de milliards de dollars des réserves d’or et de devises de la Banque de Russie ont été gelés, tandis que des entreprises telles que l’usine « Germania » de Gazprom ont été nationalisées par des pays comme l’Allemagne – et ce en violation totale du droit du commerce, soit-dit en passant.
Néanmoins, les tensions persistent, notamment en ce qui concerne la redistribution des avoirs gelés de la Russie. Les mises en garde de Moscou quant aux conséquences potentiellement catastrophiques de telles mesures mettent en évidence les défis juridiques et politiques complexes auxquels sont confrontées les banques occidentales et les gouvernements, étant donné qu’aucune juridiction d’aucun pays dans le monde, ni aucune admiration internationale ne reconnait comme légal cette pratique qui, en plus du fait de voler l’argent d’un Etat au nom du fait qu’il serait « le camp du mal », détruirait la confiance du monde entier dans le système économique et bancaire puisque chaque pays pouvant se dire qu’il pourrait être susceptible d’être spolié de ses propres biens au moindre prétexte que trouverait un camp géopolitique, d’une action qui ne lui conviendrait pas, et donc conduiraient, au moins, les pays non atlantistes (les pays atlantistes, qui sont constitués presqu’exclusivement des pays d’Occident étant tellement dans la conviction qu’ils sont le Centre du Monde et donc son maître, étant tellement imbus d’eux-mêmes qu’ils n’imagineraient pas que « le reste du monde » puisse oser se permettre de mener des sanctions contre eux) à ne plus investir à l’Etranger, ce qui, dans une économie globalisée comme elle l’est devenue, aurait des retombées dramatiques pour la totalité de l’économie planétaire.
Didier Maréchal & Christian Estevez