« Voyager 1″, cette sonde exploratrice de l’espace lointain vénérée, a causé quelques soucis à la NASA depuis novembre dernier en transmettant des données indéchiffrables vers la Terre. Cependant, pas de panique, les ingénieurs de la NASA se sont attelés à la tâche pour comprendre ce qui se passait.
La sonde « Voyager 1 », premier artéfact envoyé par l’Humanité pour se déplacer dans l’Univers, et actuellement seule création humaine à être sortie de notre système solaire, connait des problèmes techniques depuis novembre dernier, qui rendent indéchiffrables les données qu’elle envoie à la Terre. Il s’avère que le problème découle d’une petite portion de mémoire corrompue dans l’un des ordinateurs de bord de « Voyager 1 », connu sous le nom de « flight data subsystem » (FDS). Ce composant est chargé de collecter les données scientifiques et techniques avant de les transmettre à la Terre via le module de « modulation de télémétrie » (TMU) et l’émetteur radio.
Les ingénieurs ont confirmé que près de 3% de la mémoire du FDS étaient corrompus, perturbant le fonctionnement normal de l’ordinateur. Plus précisément, ils soupçonnent qu’une puce chargée de stocker une partie de cette mémoire ait cessé de fonctionner, soit à cause d’une particule énergétique de l’espace, soit simplement en raison de l’usure après 46 ans de service fidèle.
Les ingénieurs sont optimistes et croient pouvoir trouver une solution pour faire fonctionner le FDS normalement, même en l’absence de cette portion de mémoire défectueuse. Cela permettrait à « Voyager 1 » de reprendre la transmission de ses précieuses données scientifiques et techniques.
Rappelons que les sondes jumelles « Voyager », lancées en 1977, ont exploré Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune avant de pénétrer dans l’espace interstellaire, au-delà de la « bulle » de particules et de champs magnétiques formée par le Soleil, connue sous le nom d’héliosphère. « Voyager 2 » continue de fonctionner normalement, mais c’est « Voyager 1 » qui détient le record de l’objet humain le plus éloigné de la Terre.
Bruno Mariotti