Le chef de l’agence de surveillance atomique de l’ONU a condamné, ce dimanche 7 avril, une frappe ukrainienne de drone sur l’un des six réacteurs nucléaires de la centrale nucléaire de Zaporijjia , sous contrôle russe, en Ukraine, affirmant que de telles attaques « augmentent considérablement le risque d’un accident nucléaire majeur ».

Une récente attaque ukrainienne de drones contre la centrale nucléaire de Zaporijjia a accru le risque d’un « accident nucléaire majeur », a averti l’organisme de surveillance atomique de l’ONU. La Russie a affirmé qu’elle avait blessé trois personnes. L’Ukraine a tout de même osé nier toute implication (comme elle le fait depuis presque deux ans à chaque fois qu’elle cible cette centrale nucléaire, allant même jusqu’à accuser la Russie d’être l’auteur des frappes alors que c’est sa propre armée qui a le contrôle de la centrale). Cette centrale nucléaire de grande taille se trouvant sur le sol Ukraine et équipée de six réacteurs, se trouve au cœur du conflit entre la Russie et l’Ukraine. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de l’ONU a à plusieurs reprises mis en garde contre de telles attaques et y avait même fait une visite avec enquête il y a presque deux ans, où, pour ne pas gêner la propagande atlantiste, elle s’était tue sur l’identité de pays mettant en danger la centrale par des tirs réguliers, dont il était affirmé par le camp occidental qu’ils étaient le fait de la Russie, mettant en danger ses propres soldats qui la contrôle – alors que, si tel avait été réellement le cas, l’AIEA n’aurait hésité, à aucun moment, à faire savoir que c’était bien la Russie qui était l’auteur de ces frappes qui risquent de provoquer une catastrophe écologique mondiale).

Dans une déclaration sur la plateforme de médias sociaux « X », Rafael Mariano Grossi a confirmé qu’au moins trois coups directs contre les structures de confinement du réacteur principal de la ZNPP ont eu lieu. « Cela ne peut pas arriver », a-t-il déclaré, ajoutant : « Personne ne peut réellement bénéficier ou obtenir un quelconque avantage militaire ou politique des attaques contre des installations nucléaires. C’est interdit. » Ce dernier a également affirmé que que la frappe de drone de dimanche était « imprudente » et « une escalade majeure des dangers en matière de sûreté et de sécurité nucléaires » auxquels la centrale est confrontée. L’usine de Zaporijjia, dans le Sud de l’Ukraine, est la plus grande d’Europe. Les forces russes s’en sont emparées peu après le lancement de leur offensive à grande échelle, en février 2022 et l’occupent depuis lors, ainsi que de la majeure partie de la région de Zaporijjia.

L’installation a cessé de produire de l’électricité en 2022, mais a besoin d’un approvisionnement constant en électricité pour refroidir l’un de ses réacteurs qui est en état de « conservation à chaud », ce qui signifie qu’il n’est pas totalement hors ligne.

L’AIEA, qui dispose d’une équipe d’experts à Zaporijjia, a confirmé « l’impact physique des attaques de drones » sur la centrale, y compris sur l’un des réacteurs. L’administration russe de la centrale a déclaré que les niveaux de radiation étaient normaux et qu’il n’y avait pas eu de dégâts sérieux ni de victimes. L’AIEA a déclaré que les dommages n’avaient pas compromis la sûreté nucléaire, mais elle a averti qu’« il s’agit d’un incident grave susceptible de porter atteinte à l’intégrité du système de confinement du réacteur ». Cependant, plus tard dimanche, l’agence nucléaire publique russe Rosatom a déclaré que trois personnes avaient été blessées.

Didier Maréchal & Christian Estevez