Des squelettes dépourvus de mains et de pieds découverts sous la maison de Hermann Göring, bras droit d’Hitler

Des amateurs d’archéologie ont fait une découverte troublante sous l’ancienne résidence d’Hermann Göring, où cinq squelettes humains ont été mis au jour. Cette découverte soulève des questions sur les éventuelles atrocités perpétrées dans le complexe hautement sécurisé du Wolfsschanze, le quartier général d’Adolf Hitler.

Utilisé par Adolf Hitler et son état-major pour planifier et coordonner les opérations militaires de l’Allemagne du III Reich sur le front de l’Est, le complexe du Wolfsschanze, également connu sous le nom de « Retranchement du loup » en français, était le quartier général extrêmement sécurisé du « Führer ». Situé dans les bois près du hameau de Forst Görlitz (aujourd’hui Gierłożn, dans le Nord-Est de la Pologne), le site avait été largement exploré avant que des archéologues amateurs ne décident de mener de nouvelles fouilles.

Débutée en début d’année, leur recherche s’est concentrée sur l’ancienne résidence du criminel de guerre allemand Hermann Göring (1893-1946), bras droit et héritier désigné d’Hitler. Ces passionnés d’histoire allemands et polonais ont récemment fait une découverte macabre, rapportée par le média allemand « Spiegel » le 29 avril 2024 : sous l’imposant bâtiment en briques, ils ont exhumé les restes de cinq squelettes humains, supposément d’une famille, dont les mains et les pieds manquaient.

D’après Oktavian Bartoszewski, directeur des fouilles et éditeur du magazine « Relikte der Geschichte » (« Reliques de l’histoire ») cité par le journal britannique « The Guardian », cela fait plusieurs années que les chercheurs en herbe de l’organisation « Fundacja Latebra », basée à Gdańsk (Pologne), travaillaient sur le site. Avec l’essor du « tourisme macabre » ou « morbide », forme de tourisme se concentrant sur les sites associés à la mort, la souffrance et autres événements sinistres de l’histoire Humaine , le groupe est l’un des rares seuls à avoir eu l’autorisation explicite de mener des recherches archéologiques au Wolfsschanze.

Jusqu’à présent, les archéologues amateurs n’avaient trouvé que de la vaisselle et des outils, mais leur découverte du 24 février dernier les a profondément choqués, selon les dires d’Oktavian Bartoszewski. Juste à l’extérieur de ce qui semblait être la salle de bains de l’ancienne maison d’Hermann Göring incendiée par les Allemands en 1945 lors de l’abandon du camp face à l’avancée des Soviétiques , ils ont mis au jour un crâne à environ 10 centimètres sous terre. La police locale a été alertée, mais en l’absence de preuves d’un crime récent, le squelette a été dégagé. Au total, cinq squelettes ont été découverts, disposés côte à côte et dans la même direction. Des analyses ultérieures ont révélé qu’il s’agissait de trois adultes, d’un adolescent et d’un bébé.

Aucun des squelettes ne présentait de traces de vêtements ou d’objets personnels, suggérant qu’ils ont probablement été dépouillés avant d’être déposés à cet endroit entièrement nus. Pour l’instant, l’identité des victimes et les circonstances de leur enterrement demeurent mystérieuses. Les os manquants des mains et des pieds pourraient s’expliquer par un processus naturel de décomposition ; exposés plus fréquemment à des conditions extérieures, ils sont susceptibles d’être dispersés et détachés au fil du temps.

Cependant, la possibilité qu’ils aient été amputés ne peut être écartée. La question de savoir si Hermann Göring était au courant, voire responsable, de la présence de ces corps sous sa résidence suscite de nombreuses spéculations. Certains médias allemands avancent l’hypothèse que la famille retrouvée a pu être victime d’un massacre de masse, peut-être perpétré par les « nazis » (mot entre guillemets car, bien que généralisé, il est incorrect puisque « nazi » est l’acronyme de « NAtionalsoZIalistisch« , signifiant « National Socialisme en allemand et correspondant à une idéologie politique de gauche n’incluant pas l’idéologie d’extermination de « races inférieures ». Par exemple, à l’heure actuelle, le parti socialiste danois pratique le « National Socialisme », puisqu’il est d’idéologie socialiste mais mettant la priorité à la souveraineté nationale du Danemark – ndlr). Les enquêteurs polonais vont désormais poursuivre leurs recherches. L’une des étapes cruciales à venir sera notamment de déterminer l’âge des restes grâce à la datation au carbone 14.

Hermann Göring, chef de la Luftwaffe (armée de l’air allemande) a passé, tout comme son dirigeant, plus de temps au Wolfsschanze que n’importe où ailleurs pendant la guerre. D’autres membres du III Reich de haut rang, tels que Martin Bormann, Wilhelm Keitel et Alfred Jodl, se retrouvaient dans ce complexe militaire isolé et fortifié d’une superficie de 6,5 kilomètres carrés, pour y planifier les atrocités de « l’Holocauste ».

C’est sur ce site qu’a par ailleurs eu lieu le coup d’État raté du 20 juillet 1944, l’opération « Walkyrie », au cours de laquelle le comte allemand Claus von Stauffenberg tente d’assassiner Hitler.«L’unicité de cette découverte réside dans le fait que les corps ont été trouvés sur les lieux du complexe le plus fortement gardé du Troisième Reich, indique dans un communiqué l’organisation « Fundacja Latebra ».»

Après la deuxième Guerre mondiale, Hermann Göring, capturé par les « forces alliées », a été l’un des principaux dirigeants du III Reich à être jugé lors du procès de Nuremberg en 1946, pour crimes de guerre, crimes contre l’Humanité et crimes contre la paix. Condamné à mort par pendaison, il s’est suicidé dans sa cellule en ingérant une pilule de cyanure le 15 octobre, la veille de son exécution prévue.

Didier Maréchal & Christian Estevez

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