EUA : un ex-agent de la CIA plaide coupable d’espionnage pour la Chine

Un ancien agent de la CIA, la principale agence de renseignement états-unien, a plaidé coupable de « conspiration en vue de collecter et de transmettre des informations sur la défense nationale » à la Chine, a annoncé, ce vendredi 24 mai, le ministère états-unien de la Justice.

Alexander Yuk Ching Ma, âgé de 71 ans et natif de Hong Kong avant d’être naturalisé états-unien, a admis avoir donné, en 2001, «une quantité importante d’informations classifiées sur la défense nationale des Etats-Unis» lors d’une rencontre avec l’agence de renseignement de Shanghai, alors qu’il n’était plus employé de la CIA depuis 12 ans.

Cette rencontre aurait été initiée par un autre ancien agent de la CIA, également originaire de Shanghai et naturalisé états-unien, qui est identifié dans le communiqué du ministère de la Justice des Etats-Unis d’Amérique comme «co-conspirateur N°1». «Au terme du troisième jour» de la rencontre dans un hôtel de Hong Kong, les agents du renseignement chinois «ont fourni, au co-conspirateur N°1, 50 000 dollars en espèces, que M. Ma a comptés», précise le communiqué. Les deux hommes «ont aussi accepté à ce moment-là de continuer d’aider» le service de renseignement de Shanghai.

En 2003, Alexander Yuk Ching Ma a été embauché par la police fédérale états-unienne (FBI) à Hawaï pour travailler comme linguiste. Le FBI, «conscient des liens de M. Ma avec le renseignement chinois», l’a recruté «dans le cadre d’un plan d’enquête» pour travailler dans un bureau isolé «où ses activités pourraient être surveillées», indique le ministère.

Puis, en 2006, «M. Ma a convaincu le co-conspirateur N°1 d’identifier deux individus sur des photographies» données par le service de renseignement chinois. Alexander Yuk Ching Ma travaille pour le FBI jusqu’en 2012.

Le ministère de la Justice indique que les antennes de Honolulu et Los Angeles ont participé à l’enquête, mais ne précise pas comment M. Ma a été démasqué.

S’il est accepté par un tribunal, l’accord de plaider-coupable prévoit une peine de 10 ans de prison, qui pourrait être prononcée le 11 septembre, au lieu de risquer jusqu’à la peine de mort en plaidant non coupable.

Joseph Kouamé

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