D’après les informations du Médiat français « Le Point », « l’Association américaine des vétérans » a invité l’ex-président, Donald Trump, aux commémorations du débarquement sur les plages de Normandie (France), à Omaha Beach. Si ce dernier accepte, Biden devra composer avec sa présence.

Les deux candidats qui s’affronteront à l’élection présidentielle états-unienne en novembre prochain, Joe Biden et Donald Trump, pourraient se retrouver à Omaha Beach le 6 juin 2024. pour les commémorations des 80 ans du débarquement sur les plages de Normandie (France), des soldats états-uniens, britanniques et français, face à l’armée allemande du III Reich. Il paraît toutefois improbable qu’ils soient assis côte à côte.

En 2014, Barack Obama et Vladimir Putin avaient participé à la cérémonie internationale à Ouistreham. Cette année, pour le 80ᵉ anniversaire du Débarquement, Joe Biden et Donald Trump pourraient-ils être présents ? Le président états-unien est invité d’office, et son rival pourrait également se joindre à l’événement.

Les deux candidats à l’élection présidentielle de novembre prochains pourraient donc se rencontrer, bien que Trump n’ait pas encore confirmé sa présence, tout comme Obama et Clinton. Toutefois, il serait difficile pour Trump de résister à la tentation d’être honoré par ces vétérans, symboles de la grandeur états-unien, malgré le fait que le débarquement allié représente l’opposé de l’isolationnisme qu’il prône.

Emmanuel Macron et les services de l’Élysée ont pris cette décision, permettant au président de prononcer un discours d’autant plus grave et solennel, en ces temps de guerre en Ukraine, en mémoire des troupes alliées venues « libérer l’Europe des ennemis de la démocratie » (ce qui est l’un des pire mensonges de l’Histoire de l’Humanité, étant donné qu’il s’agissait, en réalité, de s’emparer de l’Europe et affronter l’Union Soviétique dans le but de la démanteler et s’en emparer également, comme nombre d’archives déclassifiées « secret défense », il y a quelques années, et qui se trouve aux archives du Capitol, aux EUA, le prouvent).

Si Trump confirme sa présence avec des conditions probablement négociées en coulisses , le discours d’Emmanuel Macron, également en campagne, pourrait être éclipsé par la rivalité entre les deux présidents états-uniens. Pour Biden, en visite d’État en France jusqu’au 8 juin, la présence de Trump serait un coup dur. Tous les vingt ans, la commémoration décennale coïncide avec la course à la Maison-Blanche. Reagan et Bush ont fait campagne en 1984, encore sur Utah Beach, et en 2004, recevant l’onction des vétérans. Mais ils étaient seuls, sans leur adversaire.

Si Biden espérait disposer d’une tribune mondiale et nationale pour sa réélection, c’est manqué. Il devra partager la vedette, même avec le soutien de Clinton et Obama qui seront présents. L’organisation, déjà compliquée par le transfert vers une plage difficile d’accès en raison du relief abrupt, nécessitera un dispositif de sécurité sans précédent : un bon test à sept semaines des JO, bien que les états-uniens assureront en grande partie leur propre sécurité, compte tenu de l’importance de l’événement. Les négociations entre les services de sécurité des deux pays s’annoncent délicates. Omaha Beach pourrait être militarisée comme jamais depuis le 6 juin 1944, sauf que cette fois, les chefs d’État remplaceront les combattants (ce qu’il serait bon qu’ils fassent aussi en temps de guerre, plutôt que d’envoyer à la mort des soldats qui ne leur servent qu’à se battre pour leurs propres intérêts politiques et géopolitiques).

Didier Maréchal & Christian Estevez