Le jour suivant une série de développements tumultueux pour Les Républicains, Éric Ciotti a clairement indiqué qu’il entendait conserver la présidence du parti à tout prix.
Depuis dimanche soir et l’annonce de la dissolution de l’Assemblée Nationale, c’est une routine matinale bien établie : les responsables politiques font la tournée des plateaux télévisés. Ce jeudi 13 juin au matin, Eric Ciotti, président du parti « Les Républicains », était l’invité de la matinale de France 2. Cela survient après une journée tumultueuse où il a été destitué de son poste par les principaux dirigeants du parti.
Mercredi 12 juin, après avoir décidé de s’allier avec le Rassemblement National en vue des élections législatives anticipées, Éric Ciotti a été impliqué dans un bureau politique agité où il a été exclu en son absence. Cette décision semble ne pas le perturber. « S’il y a des obstacles à la présidence légitime dont je dispose, Il y aura des actions judiciaires, y compris des actions pénales, pour ceux qui utilisent des moyens qu’ils n’ont pas le droit d’utiliser », a déclaré le président exclu des LR ce jeudi 13 juin, face aux caméras de « Télématin ». « Toutes les voies de droit seront ouvertes pour que j’exerce mes responsabilités, celles que je détiens des militants. »
Eric Ciotti a rappelé son désir farouche « d’une alliance d’un bloc national entre Les Républicains, le Rassemblement National et tous ceux qui sont animés par la soif de mettre un terme à cette impuissance, à cet immobilisme dans lequel Monsieur Hollande et Monsieur Macron nous ont conduits depuis 2012 ». « J’aurais aimé que ma famille politique dénonce cette alliance (le « front populaire » de gauche), c’est celle-là qui menace la République. Il y a une grande alliance de ceux qui aiment la France, qui se désespèrent de son déclin, qui veulent la voir se redresser. Nous en serons grâce à ce que j’ai décidé, grâce à ce que nous avons voulu ».
« Je me sens parfaitement bien dans mes baskets », a-t-il conclu, « parce qu’il y a une immense chance d’y arriver. J’appelle les Français à la mobilisation générale, à ne pas écouter ces discours absurdes. On va redresser la France dans l’unité, dans l’intérêt général et ceux qui regardent le passé resteront dans le passé ».
Didier Maréchal