Guerre à Gaza : Israël annonce une pause quotidienne « humanitaire » dans une partie du Sud de l’enclave

L’armée israélienne a déclaré, ce dimanche 16 juin, qu’elle mettrait en place une « pause tactique » quotidienne dans le Sud de la bande de Gaza. Cette décision a été prise afin de « renforcer le flux d’aide humanitaire » vers le territoire palestinien. (Source : AFP).

Une pause pour « accroître le volume d’aide humanitaire entrant » à Gaza, selon Tsahal. « Une pause tactique locale de l’activité militaire pour des raisons humanitaires sera observée de 8 à 19 heures (heure locale) tous les jours et jusqu’à nouvel ordre », à partir du point d’entrée israélien de Kerem Shalom jusqu’à la route Salah al-Dine puis vers le Nord, a indiqué ce dimanche matin l’armée israélienne dans un communiqué.

La décision a été prise dans le cadre des efforts visant à « augmenter le volume d’aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza » à la suite de discussions avec l’ONU et d’autres organisations, a-t-elle précisé. «L’armée israélienne continuera de soutenir les efforts humanitaires sur le terrain », poursuit l’armée israélienne. L’ONU affirme que les aides entrant dans Gaza par le passage de Kerem Shalom sont très difficilement acheminées et distribuées à la population qui manque d’eau, de nourriture et de médicaments, en raison des bombardements et des combats.

Depuis que des camions d’aide ont commencé à entrer dans Gaza en provenance d’Égypte à travers Kerem Shalom, un « filet » d’aide est arrivé, a déclaré récemment Matthew Hollingworth, directeur pour les Territoires palestiniens du Programme alimentaire mondial (PAM). «Mais cela doit se transformer en un fleuve d’aide si nous voulons nous assurer de ne pas voir les formes de faim les plus aiguës devenir plus courantes », a-t-il averti, demandant « que les corridors du Sud soient pleinement ouverts ».

Peu d’espoirs d’une trêve

Elle intervient alors que sur le front diplomatique, les espoirs d’un cessez-le-feu semblent s’éloigner en raison des exigences contradictoires d’Israël et du Hamas qui laissent peu de chances de voir se concrétiser le plan annoncé fin mai par le président états-unien, Joe Biden.

L’armée israélienne a annoncé la mort, ce samedi 15 juin, de huit soldats dans la bande de Gaza, où la guerre entre Israël et le mouvement terroriste islamiste palestinien Hamas continue de faire rage depuis plus de huit mois. Le véhicule blindé dans lequel étaient les militaires « a été touché par l’explosion d’une bombe », a précisé l’armée.

« Nos cœurs sont brisés devant ces pertes terribles », a réagi le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, dans un communiqué. Mais, a-t-il assuré, « nous devons nous en tenir aux objectifs de la guerre : détruire les capacités militaires et gouvernementales du Hamas, récupérer tous nos otages, faire en sorte que Gaza ne constitue plus une menace pour Israël (…) ».

Selon l’ONU, la famine menace la bande de Gaza où 75 % des quelque 2,4 millions d’habitants ont été déplacés par la guerre. Plus de 8 000 enfants de moins de cinq ans ont été traités pour malnutrition aiguë à Gaza, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Alors qu’ailleurs dans le monde, les musulmans s’apprêtent à célébrer à partir de ce dimanche l’Aïd al-Adha, la grande fête musulmane, les palestiniens de Gaza déplorent les multiples pénuries de produits de première nécessité dans le territoire assiégé suie aux atrocités commises par le Hamas, le 7 octobre 2023, dans le Sud d’Israël, massacrant environ 1 200 personnes, avec viols, démembrements vivants des corps, divers tortures, et autres actes inhumains.

Joseph Kouamé

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