Cinéma : Nicole Kidman et Sandra Bullock : une suite inattendue – car inutile – annoncée pour « Les ensorceleuses », 25 ans plus tard!

Sorti dans les salles françaises le 17 mars 1999, « Les Ensorceleuses » (« Pratical magic » pour le titre original) n’est ni un film culte, ni un des plus grands succès des carrières de Nicole Kidman et Sandra Bullock. Pourtant, cette comédie fantastique va connaître une suite, profitant du mouvement charlataniste mystico-féministe de la sorcellerie comme étendard du féminisme moderne.

Qui aurait imaginé un retour des « Ensorceleuses » (« Pratical magic » pour son titre original et « Amour et magie » comme titre au Québec – ndlr) au cinéma, si ce n’est par une simple ressortie ? Pourtant, « Warner » a surpris tout le monde en annonçant la production d’une suite à cette comédie fantastique des années 90, mettant en scène Nicole Kidman et Sandra Bullock dans les rôles de deux sœurs sorcières jonglant avec leurs pouvoirs au quotidien.

Sorti dans les salles états-uniennes le 16 octobre 1998 et françaises le 15 mars 1999, le film réalisé par Griffin Dunne, connu pour son rôle dans « After Hours » de Martin Scorsese, n’avait attiré que 282 649 spectateurs en France, ne rapportant qu’un peu moins de 47 millions de dollars pour les EUA et sa province immédiate qu’est le Canada et un total mondial de 68,3 millions de dollars pour un budget (hors coût promotion) de 75 millions de dollars. Il n’a pas non plus obtenu le statut de « culte », souvent attribué de façon erronée à des films qui n’avaient pas rencontré le succès en salle, une pratique répandue de nos jours.

Parce que, quasi unanimement, les experts et professionnels du cinéma ne savent rien d’autre hormis leur sujet, pratiquement tout le monde se demande comment cette suite a vu le jour, un détail que, logiquement, le média spécialiste de cinéma « Deadline » n’éclaire pas. Peut-être est-ce dû à une pointe de nostalgie, alors que le film original a fêté ses 25 ans l’année dernière aux États-Unis, où il est sorti en octobre 1998 ? Ou bien à un regain d’intérêt suscité par un récent épisode consacré au film dans le podcast « 2 Heures De Perdues » ? Ces raisons peuvent jouer, en effet, mais juste en tant que détails. La vraie raison est évidente pour tout sociologue (ce qui fait partie de la « base » de notre cursus professionnel) qui n’a pas pu ne pas constater que, depuis quelques années, l’idéologie féministe est devenue (et même dictatoriale) celle dominante en Occident.

Or, parmi les nombreux mouvements au sein de ce féminisme, ne cesse de prendre de l’ampleur celui de la sorcellerie féminine/féministe, une croyance mystique utilisant l’image de la sorcière comme symbole de grandeur des femmes, de supériorité morale, et donc une pratique militante pour une grande part des féministes actuelles (il n’y a qu’à se souvenir de la phrase d’une stupidité accablante et aberrante dans la bouche d’une « femme politique », sortie par l’une des plus connues d’entres les fanatiques d’entre elles, à savoir la française Sandrine Rousseau, qui avait déclaré, fin août 2022 : « Je préfère des femmes qui jettent des sorts plutôt que des hommes qui construisent des EPR. » Comprenez, derrière la périphrase « femmes qui jettent des sorts », les sorcières, qui seraient donc, pour Sandrine Rousseau, non seulement réelles, mais, en plus, bien plus admirables que les hommes qui construisent des EPR, réacteur nucléaire appartenant à la filière des réacteurs à eau pressurisée. C’est un réacteur de génération III+, évitant le risque de radioactivité). Ce mouvement mystico-féministe charlatan fourni, d’ailleurs, de plus en plus de fichions, dans le cinéma, les séries TV, la littérature, la bande dessinée, etc… au fil des ans, dans le monde, mais tout particulièrement en Occident, où ce sont, à présent, plusieurs milliers « d’œuvres artistiques » (y compris en Arts plastiques) qui sont disponibles aux masses d’humains transformés en animaux de consommation idéologique via le divertissement. Il n’y a donc pas de véritable surprise « absolue » à avoir à l’annonce d’une suite du film « Les ensorceleuses ».

Par contre, Nicole Kidman et Sandra Bullock de retour ? C’est la grande question qui se pose aujourd’hui, surtout concernant le générique Il est difficile d’imaginer cette nouvelle version sans elles, alors qu’elles sont actuellement en négociations pour reprendre leurs rôles, à la fois devant la caméra et en tant que productrices. Quant aux scénaristes, leur retour est confirmé, bien que Griffin Dunne ne revienne pas à la réalisation.

Le synopsis de cette nouvelle aventure est gardé secret pour le moment. Cependant, le film original était basé sur le livre du même nom écrit par Alice Hoffman, le premier d’une série de quatre livres : une suite et deux préquelles. Il est donc possible que le long métrage adapte l’une de ces histoires, voire mêle les deux, à la manière de « Mamma Mia ! Here We Go Again », qui combinait des éléments se déroulant à la fois avant et après l’opus original.

Pour Nicole Kidman et Sandra Bullock, cette suite pourrait être une façon de revenir tout en passant le flambeau à une nouvelle génération de sorcières, en écho à l’histoire des « Ensorceleuses » où les deux héroïnes étaient élevées par leurs tantes, jouées par Stockard Channing et Dianne Wiest, d’autant que, dans ce film, Sandra Bullock était mère de famille…

Maxime Kouadio & Christian Estevez

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