L’administration Biden prévoit de fournir près de 110 millions de dollars d’aide à la sécurité à Haïti

L’administration Biden va attribuer près de 110 millions de dollars d’aide à la sécurité et à la police à Haïti, a déclaré un responsable du Département d’État des Etats-Unis d’Amérique à Reuters, une décision qui contourne le blocage de ces fonds par des législateurs républicains depuis plusieurs mois. (Source : Reuters).

Un responsable du département d’Etat états-unien, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a indiqué que le secrétaire d’État, Antony Blinken, avait pris la décision de fournir une aide de 110 millions de dollars d’aide à la sécurité, à Haïti après plus de 100 « briefings » auprès du Congrès par le Département d’État, et que l’administration Biden restait engagée à travailler en « étroite consultation » avec cet organe législatif. « La situation sécuritaire en Haïti reste intenable en raison de la violence perpétrée par des gangs violents, et le peuple haïtien ne peut pas attendre », a déclaré le responsable.

Les fonds comprennent 95 millions de dollars pour le soutien aux missions de sécurité et 15 millions de dollars destinés à la police nationale haïtienne pour lutter contre la violence des gangs.

« Le choix de l’administration Biden de passer outre au blocage que j’avais imposé au financement des contribuables américains pour la malheureuse mission de soutien à la sécurité multinational en Haïti est extrêmement décevant », a déclaré le sénateur Jim Risch, principal républicain du Comité des relations étrangères du Sénat, dans un communiqué.

En mars dernier, Risch et le représentant Michael McCaul, président républicain de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, ont déclaré avoir mis des « blocages » sur les fonds destinés à Haïti car ils avaient besoin de « beaucoup plus de détails » avant de les approuver.

À l’époque, le Département d’État avait indiqué qu’il travaillait avec le Congrès pour obtenir l’approbation des fonds, considérés comme essentiels pour le déploiement de la police kényane dans ce pays des Caraïbes, où la violence des gangs en spirale a coupé les approvisionnements alimentaires et contraint des centaines de milliers de personnes à quitter leurs foyers.

Les dirigeants des comités de relations étrangères ont un pouvoir d’approbation sur l’argent, mais l’administration peut annuler leurs prises si elle décide qu’une situation est suffisamment extrême pour justifier d’aller de l’avant.

Didier Maréchal

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