Etats-Unis d’Amérique : la justice rend la liberté de parole publique à Donald Trump, après son procès

L’ex président états-unien, Donald Trump, a retrouvé, ce mardi 25 juin, sa liberté de parole concernant son procès pénal à New York, où il a été reconnu coupable à la fin du mois de mai. Cette décision intervient deux jours avant le débat présidentiel avec l’actuel chef d’État, Joe Biden. (Source : AFP)

Selon un document judiciaire, le juge a signé la levée de la plupart des restrictions imposées à Donald Trump. Pendant son procès historique du 15 avril au 30 mai, il lui était interdit, sous peine d’amendes, de critiquer publiquement les témoins de l’accusation et les jurés en dehors du tribunal.

Cependant, ces restrictions restent en vigueur pour ce qui concerne l’identité et le domicile des jurés qui l’ont déclaré coupable. De plus, le personnel judiciaire ainsi que les familles des procureurs et du juge sont également protégés par ces limitations de parole. Le juge et le procureur de l’Etat de New York pour la juridiction de Manhattan, Alvin Bragg, qui a instruit toute l’affaire, ne le sont en revanche pas: ils se sont fait d’ailleurs copieusement injurier par Donald Trump voire menacer par des anonymes.

Peine connue le 11 juillet

Les dernières restrictions ne seront levées qu’après le prononcé de la peine contre l’ex-président, le 11 juillet prochain, qui encourt, en théorie, une condamnation à de la prison.

« Les preuves sont légion pour justifier que l’on continue de s’inquiéter pour les jurés », a écrit le juge. Et « jusqu’à ce que la peine soit imposée, [le personnel judiciaire] doit continuer à exercer la justice sans se sentir menacé, intimidé, harcelé voire attaqué », a prévenu le magistrat.

Le 30 mai dernier, le jury pénal de Manhattan avait déclaré, à l’unanimité, Donald Trump coupable de 34 délits de falsifications de documents comptables pour cacher le paiement de 130 000 dollars à la vedette de films pornographiques, Stormy Daniels, juste avant la présidentielle de novembre 2016.

Ce paiement, dont la dissimulation a été jugée illégale, était destiné à acheter son silence sur une relation sexuelle qu’elle affirme avoir eue avec Donald Trump, et que ce dernier dément, en 2006, alors qu’il était déjà marié à son épouse Melania.

L’ancien président républicain (2017-2021) de 78 ans, qui aspire à le redevenir, affrontera, demain (jeudi 27 juin) son successeur à la Maison-Blanche, Joe Biden, 81 ans, dans leur premier débat télévisé pour la course vers le scrutin du 5 novembre 2024.

Didier Maréchal

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