France – Agression de l’équipe de Prisca Thevenot, porte-parole du gouvernement : mâchoire cassée, quatre interpellations… Ce que l’on sait de l’enquête

Ce mercredi 3 juillet au soir, à Meudon, dans les Hauts-de-Seine, Prisca Thévenot, porte-parole du gouvernement français et candidate à sa réélection aux législatives, ainsi que son équipe de campagne, ont été victimes d’une agression lors d’une opération de collage d’affiches électorales.

La situation reflète la tension élevée autour de la campagne législative. Ce mercredi 3 juillet au soir, l’équipe de Prisca Thévenot, candidate dans les Hauts-de-Seine et porte-parole du gouvernement français, a été confrontée à une altercation avec plusieurs personnes lors d’une opération de collage d’affiches électorales à Meudon.

Ce mercredi, vers 20 heures, Prisca Thevenot était accompagnée de sa suppléante, Virginie Lanlo, et de deux membres de son équipe dans sa circonscription électorale de Meudon. Selon les informations du journal français « Le Parisien », ils procédaient au collage d’affiches électorales en préparation du deuxième tour des élections législatives. Lors du premier tour, Prisca Thevenot est arrivée en tête dans la 8e circonscription des Hauts-de-Seine, englobant notamment Meudon, Marnes-la-Coquette et Sèvres, avec 39,9 % des voix.

Prisca Thévenot a raconté au « Parisien » avoir constaté que des jeunes étaient « en train de dégrader des affiches ». « On leur dit, sans aucune agressivité, que c’est interdit », décrit-elle. D’après le récit de la ministre aux policiers, un homme aurait arraché une affiche en criant : « Sur le Coran, appelle tout le monde », avant de revenir accompagné « d’une vingtaine d’individus ». Ces derniers s’en sont pris à l’un des militants, blessant au passage Virginie Lanlo. « Tout s’est passé très très rapidement car la police nationale qui devait patrouiller dans le secteur est arrivée en moins de cinq minutes », a indiqué Prisca Thevenot.

La ministre n’a pas été blessée physiquement. Virginie Lanlo, également élue de Meudon et députée depuis la nomination de Prisca Thevenot au gouvernement, souffre d’une plaie au bras. Un militant a une fracture de la mâchoire causée, selon son témoignage, par plusieurs coups de poing et de trottinette. Tous deux ont été conduits à l’hôpital Percy, à Clamart.

Trois mineurs et un adulte interpellés

L’un des suspects a été identifié grâce à l’enregistrement vidéo d’une partie de la scène par Prisca Thevenot. Quatre personnes ont été arrêtées dans la soirée, dont trois garçons âgés de 15 à 17 ans. Selon nos informations, le quatrième individu, âgé de 20 ans, est défavorablement connu de la justice. Le présumé auteur des coups est également soupçonné d’avoir endommagé le pare-brise du véhicule du militant blessé mercredi soir. Tous résident dans la commune de Meudon.

Prisca Thevenot a déposé plainte au commissariat local. L‘enquête de flagrance porte sur des faits de « violences en réunion avec arme par destination ».

« Je terminerai ma campagne »

La députée sortante a annoncé, ce jeudi matin, qu’elle « terminer(a) (s)a campagne sur le terrain ». Elle remercie les forces de l’ordre, les sapeurs pompiers et les « soutiens » reçus. « La violence n’est jamais la réponse », a-t-elle ajouté.

Cette agression a été condamnée par une grande partie de la classe politique. Le Premier ministre, Gabriel Attal, lui-même député sortant des Hauts-de-Seine, a exprimé sur « X » (ex-Twitter) sa « pleine solidarité ». « La violence et les intimidations n’ont pas leur place dans notre démocratie », a-t-il ajouté.

Stéphane Séjourné, ministre des Affaires étrangères et aussi candidat dans les Hauts-de-Seine, s’est dit « profondément choqué par l’agression subie par Prisca Thevenot et sa suppléante à Meudon » sur le même réseau social.

Sur « BFMTV », le président du Rassemblement National, Jordan Bardella, a « exprimé son soutien entier » à la porte-parole du gouvernement et demandé que tous les responsables politiques appellent « au calme et à l’apaisement ».

Didier Maréchal

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