Abigail Disney, la petite-fille du cofondateur des studios Disney, a proposé le nom de Kamala Harris pour remplacer Joe Biden à la candidature pour l’élection présidentielle états-unienne de novembre prochain. La plateforme de streaming Netflix met également la pression.

La pression augmente sur le camp démocrate après le débat infructueux de Joe Biden face à Donald Trump. Bien que le candidat officiel du parti ait déclaré à ses équipes, le 3 juillet dernier, qu’il ne comptait pas abandonner, pourra-t-il résister aux menaces des donateurs ? Abigail Disney, héritière de la fortune familiale et grande donatrice du parti, a annoncé qu’elle suspendrait ses contributions si Joe Biden ne se retirait pas de la course à la présidentielle états-unienne de novembre prochain.

« C’est du réalisme, pas du manque de respect », a expliqué l’héritière de l’empire Disney à CNBC. Et de préciser : « Si M. Biden ne se retire pas, les démocrates perdront. J’en suis absolument certaine. Les conséquences de cette défaite seront véritablement désastreuses… ». Dans une déclaration relayée par le journal britannique « The Guardian », Disney a évoqué un nom crédible à ses yeux pour le remplacer : celui de Kamala Harris, l’actuelle vice-présidente des Etats-Unis d’Amérique.

Une réunion téléphonique de dernière minute a été convoquée en début de semaine avec des centaines de donateurs démocrates influents pour les apaiser, selon l’agence de presse britannique « Reuters ». Depuis lors, Abigail Disney n’est pas seule à avoir exprimé ses préoccupations publiquement. Mercredi, Reed Hastings, cofondateur de Netflix, a également appelé au retrait du candidat démocrate. «Joe Biden doit se retirer pour permettre à un leader démocrate vigoureux de battre Donald Trump et de maintenir la sécurité et la prospérité dans le pays », a-t-il déclaré au « New York Times ».

Selon la chaîne d’information en continu états-unienne « CNBC », le philanthrope Gideon Stein, aussi, veut suspendre la quasi-totalité des 3 millions de dollars prévus. « Pratiquement tous les grands donateurs avec qui j’ai parlé pensent que nous avons besoin d’un nouveau candidat pour vaincre Donald Trump », a-t-il expliqué.

Joe Biden peut cependant compter sur le soutien d’autres donateurs comme Reid Hoffman, cofondateur de « LinkedIn ». Pour lui, il est contre-productif de « réfléchir aux défauts de Biden » et ils doivent plutôt se concentrer « sur les défauts de Trump ».

Didier Maréchal