D’après « Midi Olympique », les procureurs ayant interrogé les rugbymen français, Oscar Jegou et Hugo Auradou, auraient suggéré leur remise en liberté. La décision finale sera prise lundi par le procureur en chef, et un abandon total des charges reste une possibilité.

C’est un tournant majeur dans l’affaire Oscar Jegou – Hugo Auradou. Selon « Midi Olympique », les procureurs ayant interrogé les deux rugbymen internationaux français cette semaine auraient recommandé à leurs supérieurs leur remise en liberté.

Jegou et Auradou ont été entendus pour présenter leur version des faits, alors qu’ils sont accusés de viol aggravé sur une argentine, dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier, à Mendoza, pendant la tournée de l’équipe de France de rugby. Depuis le 12 juillet, ils sont mis en examen et placés en résidence surveillée avec un bracelet électronique.

Le procureur en chef rendra sa décision lundi 12 août. D’après le média français, les auditions ont conduit à une recommandation en faveur de l’innocence des deux joueurs. Si cette recommandation est acceptée, ils pourraient récupérer leurs passeports, quitter le pays et être entièrement blanchis.

« Nous sentons la liberté, nous sommes confiants (dans le fait) qu’ils vont retrouver rapidement la liberté » avait déclaré à la presse Me Rafael Cuneo Libarona, l’avocat argentin des rugbymen, après plus de cinq heures de dépositions de ses clients au pôle judiciaire de Mendoza.

Quant à Me Natacha Romano, avocate de la plaignante, elle avait pour sa part commenté les auditions de jeudi, lors desquelles « ont été exposés les faits survenus et les faits dénoncés par la victime, c’est-à-dire les confirmant ». Sur la question du consentement, les mis en cause « n’ont jamais pu répondre s’ils avaient demandé à la victime si elle était d’accord ou non », avait-elle ajouté.

Dans le cas où les deux joueurs français seraient libérés, il est très probable qu’ils le devront au dévoilement fait par plusieurs médias argentins, au début de cette semaine, de plusieurs audios réalisés par la plaignante, durant sa soirée et sa nuit, en total état d’ivresse et même sous emprise du cannabis, à sa meilleure amie, et dans lesquels elle tenait des propos qui vont dans le sens de la disculpation des deux joueurs de rugby concernant l’accusation de viol, que la justice a eu entre les mains du fait de l’obligation faite à ladite amie de déposer son téléphone entre les mains de la justice, dans le cadre de l’enquête, et qui a écouté un total de 23 messages audios, via l’application whatsapp, de la part de la plaignante à son amie.

Kevin Negalo & Christian Estevez