France : L’ancienne ministre Michèle Alliot-Marie condamnée à six mois de prison avec sursis pour prise illégale d’intérêts

Michèle Alliot-Marie, ancienne figure de la droite et ex-ministre, a été condamnée à six mois de prison avec sursis, ce 6 septembre 2024, pour une affaire de prise illégale d’intérêts remontant à douze ans, alors qu’elle était à la mairie de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques). Elle est âgée de 77 ans.

Le tribunal correctionnel de Nanterre a rendu son verdict ce vendredi 6 septembre. Michèle Alliot-Marie, ex-figure de la droite, a été condamnée à six mois de prison avec sursis pour prise illégale d’intérêts. Elle était accusée d’avoir accordé des subventions à une association dirigée par son père lorsqu’elle occupait le poste d’adjointe au maire de Saint-Jean-de-Luz.

Le procès de Michèle Alliot-Marie s’est ouvert le lundi 1er septembre devant le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine), après qu’un magistrat instructeur a ordonné sa mise en jugement en janvier de cette année.

L’ancienne ministre de la Défense, de l’Intérieur, de la Justice et des Affaires étrangères sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy faisait l’objet d’une enquête judiciaire pour avoir accordé des subventions totalisant 260 000 € à une association dirigée par son père, alors qu’elle occupait le poste d’adjointe au maire de Saint-Jean-de-Luz. Les avocats de l’ancienne ministre ont immédiatement annoncé qu’ils allaient faire appel.

Michèle Alliot-Marie avait été mise en examen en février 2019 pour « prise illégale d’intérêts » dans cette enquête portant sur des mouvements de fonds suspects à Saint-Jean-de-Luz. L’enquête avait été ouverte en 2013. Les investigations portaient notamment sur des mouvements de fonds suspects dans des associations locales, chargées de l’organisation d’un festival présidé par le père de Michèle Alliot-Marie, aujourd’hui mort.

En juillet dernier, le parquet avait requis deux ans d’emprisonnement avec sursis contre l’ancienne ministre. Des réquisitions jugées « excessives » par les conseils de la prévenue. Le parquet avait également requis une amende de 50 000 euros et une inéligibilité pendant trois ans à l’encontre de l’ancienne ministre et députée.

Didier Maréchal

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