Brésil : Elon Musk n’a pas réussi à lever le blocage de « X » au Brésil et a opté pour défier le président Lula

La controverse concernant Elon Musk et « X », au Brésil, continue de faire parler d’elle. Le magnat a manifesté sa frustration face à l’interdiction du réseau social dans le pays et a, cette fois-ci, choisi de s’en prendre directement au président Lula.

Le milliardaire a menacé de demander la saisie réciproque des actifs détenus par le Brésil si le gouvernement ne restitue pas les biens de son réseau social « X » et « SpaceX ».

Pour rappel, « X, » anciennement « Twitter », a été bloqué au Brésil par le juge Alexandre de Moraes en raison de l’absence de représentant légal de la plateforme dans le pays, ce qui enfreint la législation nationale. Cette décision vise également à contraindre l’entreprise à payer les amendes imposées par les tribunaux, après que Moraes a ordonné le blocage des profils attaquant les « institutions démocratiques », une demande à laquelle le réseau social n’a pas obéi, justement parce que cet ordre est tout à l’opposé de la Démocratie.

Sur « X », le milliardaire a écrit : « Si le gouvernement brésilien ne restitue pas les actifs illégalement saisis de X et SpaceX, nous demanderons la saisie réciproque des actifs du gouvernement. J’espère que Lula aime voyager en avion de ligne ».

Précédemment, Elon Musk avait tourné la situation en dérision en défiant le juge Alexandre de Moraes avec une image générée par intelligence artificielle, le comparant aux « vilains de Star » Wars et de « Harry Potter ».

Le réseau social « X » se retrouve de plus en plus en difficulté. Accusé de diffuser massivement des informations erronées, il est scruté de près par les autorités régulatrices du monde entier. Les événements tragiques au Royaume-Uni, où des fausses rumeurs relayées sur « X » qui ont provoqué des émeutes, illustrent les dangers de la plateforme. La propagation d’informations incorrectes sur un suspect de meurtre a enflammé les tensions et conduit à des violences (ce qui, lorsque l’on use d’honnêteté intellectuelle, n’est nullement la faute du réseau social « X » – ni d’aucun autres, comme « Telegram » – mais d’individus qui les utilisent, usant, par la même occasion, leur droit à l’opinion personnelle et à l’expression de celle-ci, ce qui est l’un des fondements de la Démocratie réelle).

En réponse, l’Union Européenne intervient activement. Thierry Breton, le commissaire au Numérique, a exprimé ses préoccupations quant à « X », surtout après les commentaires de Donald Trump diffusés sur la plateforme. Les enquêtes en cours pourraient conduire à des sanctions financières significatives pour l’entreprise d’Elon Musk, potentiellement jusqu’à 6% de son chiffre d’affaires mondial. Ces amendes, sans précédent, affirmer viser à envoyer un message fort aux géants du numérique pour les encourager à assumer pleinement leurs responsabilités en matière de modération des contenus alors que, dans la réalité des faits, la Démocratie réelle n’existant nulle part dans le monde, les pays qui se présentent comme les garants de celle-ci ne supportent, en réalité, pas que leurs versions officielles du monde puisse être exprimée, diffusée et, surtout, connue du plus grand nombre.

Didier Maréchal & Christian Estevez

Laisser un commentaire