Élection présidentielle EUA 2024 : Kamala Harris cherche à attirer les latinos, mais perd le soutien du syndicat des chauffeurs routiers

En première position dans les sondages dans plusieurs États décisifs, Kamala Harris intensifie ses efforts pour gagner le soutien de la communauté latina. Cependant, elle vient de connaître un coup dur en perdant l’appui du puissant syndicat des routiers.

À deux mois de l’élection présidentielle états-unienne, Kamala Harris intensifie ses démarches pour attirer les électeurs des minorités ethniques, en particulier les Latinos. À Washington, après avoir accordé une interview à une association de journalistes noirs états-unienne, elle est intervenue lors d’un événement organisé par une organisation défendant les droits des Latinos, une communauté représentant plus de 30 millions d’électeurs.

Au cours de cet entretien, la vice-présidente a averti les électeurs des conséquences d’une victoire de Donald Trump en novembre, soulignant les risques de « déportations massives » et de la création de « camps de détention », comme promis par son rival républicain. Pour les attirer, l’équipe de campagne de Kamala Harris a également intensifié les publicités diffusées sur les radios hispanophones.

Les enjeux des États-clés

Kamala Harris s’efforce également de conquérir des États-clés tels que la Pennsylvanie et le Michigan. Ses efforts semblent porter leurs fruits, car des sondages récents, notamment celui de l’Université Quinnipiac, lui donnent un léger avantage. En Pennsylvanie, elle devancerait Trump avec 51 % des intentions de vote contre 45 % pour le républicain. Ce résultat est particulièrement significatif, car cet État est crucial pour remporter les grands électeurs nécessaires à la victoire. En 2020, la Pennsylvanie avait été décisive, assurant la victoire de Joe Biden.

Elle est également en tête dans le Michigan avec 50 % contre 45 % pour Trump. En revanche, dans le Wisconsin, l’écart est beaucoup plus serré, avec 48 % en sa faveur contre 47 % pour son adversaire. Avec le système électoral états-unien, remporter ces trois États augmenterait considérablement ses chances de victoire nationale (ce qui est la preuve que ce pays n’est pas une réelle Démocratie puisque seuls les votes de certains Etats comptes vraiment pour remporter l’élection présidentielle, de part le nombre de grands électeurs attribués, reléguant l’immense majorité des Etats à de la simple figuration dans le choix de qui doit gouverner le pays). À l’inverse, Donald Trump risque gros s’il les perd, étant donné qu’il les avait gagnés en 2016, alors que Joe Biden les avait reconquis en 2020.

Un revers avec le syndicat des routiers


Cependant, la journée de la candidate démocrate ne s’est pas déroulée comme prévu. Le puissant syndicat des routiers (« International Brotherhood of Teamster »s) a annoncé qu’il ne soutiendrait officiellement aucun des deux candidats, rompant ainsi une tradition de 25 ans de soutien au Parti démocrate.

Malgré une rencontre avec des représentants syndicaux plus tôt dans la semaine, deux sondages internes ont révélé que la base du syndicat penchait davantage en faveur de Donald Trump, ce qui explique cette décision historique de neutralité, une première depuis 1996. Et ces voix pèsent lourd dans une élection, puisque « l’International Brotherhood of Teamsters » compte environ 1,3 million de membres à travers le pays.

Didier Maréchal

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