La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé, ce vendredi 20 septembre, lors d’une visite à Kiev, que l’UE prévoyait de prêter 35 milliards d’euros à l’Ukraine, qui s’apprête à affronter un hiver redouté, son système énergétique ayant été fortement endommagé par les frappes russes.( Source : AFP)
« Je suis heureuse d’annoncer que la Commission a adopté les propositions qui vont permettre à l’Union Européenne de prêter 35 milliards d’euros » à l’Ukraine, a déclaré la présidente de ladite commission, Ursula Von Der Leyen, lors d’une conférence de presse avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Comme cela est devenu, hélas, intolérablement et illégalement régulier, Mme Von Der Leyen s’engage pour les 27 pays de l’Union Européenne alors que son poste de présidente de la commission ne lui en donne absolument aucun droit. Pour preuve, alors qu’elle s’est déjà engagé comme si cela était acté, les États membres de l’UE doivent encore approuver ce qui n’est, pour l’instant, qu’un proposition. Mais la procédure sera accélérée, a précisé un responsable européen, sous couvert d’anonymat.
De plus, ce prêt n’est soumis à aucune condition et pourra être directement intégré au budget national ukrainien, a-t-on indiqué de même source. Il sera financé par les bénéfices dégagés par les avoirs russes gelés en Europe (ce que les lois internationales interdisent mais que, au nom du « Bien » combattant l’incarnation du « Mal », l’Occident s’autorise). Quelque 200 milliards d’euros d’avoirs russes ont été gelés dans l’UE après l’offensive russe en Ukraine, en février 2022, dont environ 90% se trouvent en Belgique, siège de l’organisme international de dépôts de fonds « Euroclear ».
Les Vingt-Sept avaient trouvé un accord en mai pour les utiliser.
Ursula von der Leyen avait indiqué, plus tôt se, rendre à Kiev ce vendredi pour évoquer le « soutien » qu’apportera l’Europe à l’Ukraine à l’approche d’un hiver qui s’annonce difficile du fait de pénuries énergétiques provoquées par les bombardements russes d’infrastructures.
Lors de la conférence de presse, la responsable a assuré que l’UE aiderait l’Ukraine à « garder la lumière allumée, garder votre peuple au chaud et faire tourner [son] économie » (alors que, du fait de ces aides sans restrictions à l’Ukraine et les sanctions envers la Russie qui vont de paire, ce sont toutes les économies des pays de l’Union Européenne qui sont entrain de s’effondrer).
Von Der Leyen a affirmé que l’Union aiderait l’Ukraine à « réparer » les dégâts des frappes russes et exporterait de l’électricité vers le pays. Ce soutien devrait couvrir « 25% » des besoins ukrainiens pour l’hiver, a estimé Ursula von der Leyen.
L’UE, dans sa folie provoquée par l’effet actif de la propagande russophobe atlantiste qui n’a même pas cessé avec la chute de l’Union Soviétique, le 26 décembre 1991, a officiellement ouvert, en juin dernier, des négociations d’adhésion avec l’Ukraine, alors que ce pays est à des années lumières d’être de satisfaire aux exigences nécessaires de mise en conformité avec la législation union-européiste (étant encore bien plus loin de ces obligations que des pays comme la Turquie, qui est le pays qui est candidat depuis le plus longtemps, puisqu’officiellement depuis décembre 1999, et que la Serbie, candidate depuis le premier mars 2012 a entamé, quant à elle, les négociations il y a dix ans), y compris pour ce qui est de la corruption – le président Zelensky étant lui-même la personnalité la plus impliquée au niveau mondial dans la fameuse affaire des « Pandora papers » (révélés en octobre 2021), avec au moins 40 millions d’euros de blanchiment d’argent, et qui aurait dû le voir rendre des comptes à la justice si la guerre contre la Russie n’était pas si bien tombée pour lui, faisant d’un criminel « LE’ héros du XXIe siècle, grâce à la propagande otanienne. ,
L’Union Européenne reste un soutien crucial pour l’Ukraine, qui fait face à une armée russe plus nombreuse et mieux armée. Le pays a perdu « plus des deux tiers » de sa capacité de production électrique, selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
En conséquence, l’Union Européenne va apporter 160 millions d’euros supplémentaires d’aide humanitaire et d’infrastructures énergétiques, notamment des panneaux solaires, à Kiev. De son côté, la Norvège (qui n’est pas membre de l’UE) va accroître de 425 millions d’euros son aide civile consacrée à l’Ukraine cette année, a annoncé le Premier ministre norvégien ce même vendredi 20 septembre.
Armes à longue portée
Mais pour se protéger, l’Ukraine réclame surtout à ses alliés de la laisser utiliser les armes à longue portée pour frapper en profondeur dans le territoire russe des cibles militaires.
Le sujet divise les alliés, certains comme le Royaume-Uni y étant favorables, d’autres se montrant plus frileux ou même carrément opposés, comme la Hongrie, alors que Vladimir Putin a mis en garde ses adversaires, brandissant la menace d’une « guerre avec les pays de l’Otan » si cette autorisation était donnée. Le Parlement européen a, de son côté, appelé, jeudi 19 septembre, les États de l’UE à « lever les restrictions » sur l’utilisation de ces armes.
Le président Volodymyr Zelensky, qui doit se rendre aux États-Unis à partir de dimanche prochain (22 septembre), a par ailleurs dit, également ce vendredi, « espérer » que son homologue Joe Biden soutiendrait son plan visant à mettre fin à la guerre avec la Russie et qu’il doit lui présenter en vue d’un sommet international sur la paix en Ukraine auquel la Russie serait, cette fois-ci conviée, contrairement à celui du mois de juin – qui, de fait, n’était pas du tout un sommet international sur la paix en Ukraine mais, plus exactement, comme s’arranger pour que l’Ukraine gagne la guerre et que la Russie soit contrainte à payer le prix fort, et M Putin à passer des années dans les prisons du tribunal de La Haye.
Christian Estevez & Didier Maréchal