À peine entré en fonction, Mark Rutte, le nouveau secrétaire général de l’OTAN, a immédiatement ciblé la Chine et la Russie, tout en louant l’Ukraine. Accusant la Chine de fournir un soutien militaire à la Russie, que Moscou utilise ensuite dans sa guerre contre l’Ukraine. (Source: AFP)

Mark Rutte, nouveau secrétaire général de l’OTAN, a déclaré « avec force » que « la Chine ne peut pas continuer à alimenter le plus grand conflit en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale sans que cela n’affecte ses intérêts et sa réputation », lors de sa première conférence de presse au siège de l’OTAN ce mardi 1er octobre.

En effet, selon le Néerlandais, la Chine est devenue un facilitateur décisif de la guerre d’agression de la Russie en Ukraine. « Sans une Ukraine forte et indépendante, il ne peut y avoir de sécurité durable en Europe. Je sais par expérience que le conflit en Ukraine ne se limite pas aux lignes de front », a-t-il ajouté.

M. Rutte faisait référence au vol MH17, le vol de passagers abattu au-dessus du territoire ukrainien en 2014. Les forces séparatistes russes du Donbass ont, bien évidement, été mises en cause, et eux-mêmes, ainsi que la Russie, ont toujours mis en cause l’armée ukrainienne, sans que, à l’heure actuelle, il soit honnêtement possible de savoir réellement qui a abattu l’avion.

En outre, selon M. Rutte, chaque allié doit décider lui-même s’il souhaite fournir des armes à longue portée à l’Ukraine, mais il a souligné que l’Ukraine a le « droit de se défendre » et que Kiev peut légitimement frapper des cibles qui se trouvent « sur le territoire de l’agresseur ».

Dans un discours prononcé devant les ambassadeurs de l’OTAN plus tôt dans la journée de ce mardi, M. Rutte a réitéré le point de vue exprimé lors du sommet de l’OTAN à Washington en juillet dernier, selon lequel l’Ukraine est sur une « voie irréversible » vers l’adhésion à l’alliance.

« Je ne veux pas m’étendre sur les voies qui mènent à l’adhésion à l’OTAN, parce qu’il y a tellement de possibilités et d’options. Bien sûr, cela dépend aussi beaucoup du leadership de l’Ukraine », a déclaré cet ancien premier ministre des Pays-Bas, lors de la conférence de presse qui a suivi.

Didier Maréchal