David Vallat, ancien djihadiste devenu un exemple de déradicalisation, a été découvert sans vie à son domicile de Saint-Raphaël (Var) le week-end du 19 octobre 2024. Il avait 53 ans.

Le corps d’un homme de 53 ans a été retrouvé sans vie à son domicile de Saint-Raphaël (Var) le week-end du 19 octobre 2024. Il s’agit de David Vallat, ancien djihadiste français repenti et militant actif contre l’islam radical. D’après le journal « Var-Matin », c’est son employeur, préoccupé par son absence, qui a découvert sa dépouille.

La thèse d’une mort naturelle est actuellement privilégiée. “Cependant, nous restons prudents en raison de la personnalité du défunt”, a déclaré le procureur de la République à « France Bleu Isère ». Cet homme de 53 ans, originaire de Villefontaine en Isère, s’était converti à l’islam à l’âge de 19 ans, au début des années 1990. Il avait ensuite voyagé en Yougoslavie avant de rejoindre l’Afghanistan, au sein du Groupe islamique armé (GIA). En 1995, il avait été arrêté à Chasse-sur-Rhône après les attentats du RER Saint-Michel à Paris et condamné à cinq ans de prison pour “association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste”.

David Vallat avait assuré s’être déradicalisé en détention : « On me propose un avocat, un médecin. On me traite humainement. Si j’avais été incarcéré dans l’équivalent de Guantanamo, je pense qu’on m’aurait verrouillé sur cette idéologie, sans me permettre d’en sortir » avait-il expliqué, rapporte « France 3 Provence-Alpes-Côte-d’Azur ».

Après des années de silence sur son parcours, David Vallat a pris la parole à la suite des attentats qui ont secoué la France, notamment ceux du journal « Charlie Hebdo » et de Paris. En 2016, il a publié « Terreur de jeunesse » (Calmann-Levy), un ouvrage dans lequel il racontait son expérience de l’embrigadement islamiste et suggérait des solutions pour favoriser la déradicalisation.

Joseph Kouamé