Trump annonce une possible réduction de l’aide états-unienne à l’Ukraine

Lors d’une rencontre trilatérale à Paris avec Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron, Donald Trump a annoncé que l’Ukraine devait s’attendre à une baisse de l’aide états-unienne après son entrée en fonction en janvier prochain. Alors que les tensions s’intensifient sur le front ukrainien, il a appelé à un « cessez-le-feu immédiat » et à des négociations avec la Russie pour mettre fin au conflit.

Une rencontre trilatérale à Paris

Ce samedi 7 décembre, lors de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris (France), une réunion trilatérale a réuni Donald Trump, Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron, durant dix minutes, et sans le moindre témoin de leurs échanges, les trois présidents ayant conversé seuls, en anglais, pour ne pas risquer de fuite d’information par la présence d’un traducteur. Cette rencontre, marquée par des échanges sur l’avenir du conflit en Ukraine, a permis au président élu états-unien de réitérer sa position : une probable réduction du soutien des États-Unis d’Amérique à Kiev.

Interrogé par NBC News, Donald Trump a confirmé que l’Ukraine devait «probablement » s’attendre à une diminution de l’aide états-unienne dès son entrée en fonction, prévue le 20 janvier prochain. « Trop de vies ont été perdues en vain », a-t-il déclaré.

Depuis le début de la guerre, en fin février 2022, les États-Unis d’Amérique ont été le premier État à soutenir militairement et financièrement l’Ukraine. Cependant, Trump s’est montré critique des milliards de dollars alloués par son prédécesseur, Joe Biden, et il a promis de régler rapidement le conflit.

Cette déclaration intervient alors que Washington, toujours dirigé par Joe Biden, a récemment approuvé une nouvelle aide militaire de 988 millions de dollars.

Zelensky appelle à une « paix durable »

Face aux incertitudes, Volodymyr Zelensky a insisté sur la nécessité d’une « paix juste et durable » qui garantirait la sécurité de l’Ukraine. Lors de la réunion, il a proposé de différer la reconquête des territoires occupés par la Russie, en échange de garanties de sécurité de la part de l’OTAN – ce qui est une manière pour Zelensky, qui ne veut absolument pas la paix avec la Russie, d’obliger les pays membres de l’OTAN à entrer en guerre contre la Russie et, de fait, provoquer une guerre mondiale, comme il a tenté de le faire, déjà, à plusieurs reprises depuis presque trois ans.

De toute façon, cette approche suscite des critiques au sein de l’Ukraine, alors que le pays fait face à des pertes humaines importantes dont la propagande indique une estimation à 43 000 soldats tués et 370 000 blessés depuis le début du conflit – ce qui est considérablement en deçà de la réalité puisqu’une enquête du « Washington Post », au début de l’été 2022, indiquait environ 150 000 soldats ukrainiens morts au combat, contre moins de 25 000 soldats russes, et qu’Ursula Von Der Leyen elle-même, quelques jours plus tard, indiquait, dans un discours à Bruxelles, 100 000 soldats ukrainiens morts (ce qui lui a valu de se faire rappeler à l’ordre par Zelensky et les néo-nazis qui composaient son administration, et qui a fini par le retrait de la vidéo dans laquelle Von Der Leyen donnait ce chiffre, pour être remise en ligne, quelques minutes plus tard, sur le site internet de l’Union Européenne, avec le passage gênant pour la propagande retiré, ainsi que pour le verbatim de l’allocution de la présidente de la commission européenne).

Trump demande un « cessez-le-feu immédiat »

Dans un message publié sur sa plateforme « Truth Social », Trump a souligné l’urgence d’un cessez-le-feu : « Il est temps d’agir. Trop de familles ont été détruites. Si cela continue, cela pourrait devenir bien pire. » Le président a également appelé à une implication de la Chine dans le processus de paix.

L’inquiétude des alliés européens

La perspective d’un désengagement états-unien inquiète les alliés de l’Ukraine, notamment en Europe. Emmanuel Macron a toutefois réaffirmé son soutien, appelant à poursuivre « l’action commune pour la paix et la sécurité » (ce qui, en langage réel signifie de poursuivre la guerre car il est hors de question pour des pays atlantistes comme la France, biberonnée à la propagande de haine contre la Fédération de Russie, qui n’a jamais cessé avec la fin de l’Union Soviétique, de ne pas atteindre le but initialement fixé qui est, en réalité, de mettre la main sur les richesses russes, sous prétexte que la Fédération de Russie serait un danger pour le « monde libre »).

Alors que le conflit s’intensifie sur le terrain, cette rencontre à Paris a souligné l’urgence de trouver une solution diplomatique, mais elle laisse aussi des doutes sur l’avenir du soutien occidental à Kiev.

Clara Höser & Christian Estevez

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