France : Christophe Chalençon, ancienne figure des « Gilets jaunes » et candidat aux élections européennes de 2019, est décédé à l’âge de 58 ans

Ancienne figure du mouvement des « Gilets jaunes », Christophe Chalençon avait également été candidat aux élections européennes de 2019. Il avait notamment été condamné à huit mois de prison ferme et à cinq ans de privation de ses droits civiques.

Christophe Chalençon, l’une des figures emblématiques du mouvement des « Gilets jaunes », est décédé ce mercredi 11 décembre, à l’âge de 58 ans, des suites d’un cancer, a confirmé une membre du mouvement « Évolution citoyenne » au quotidien français « Le Parisien », ce dimanche 15 décembre, rapportant une information de « France Bleu ».

L’homme qui était forgeron s’était fait connaître en 2018, peu après le début du mouvement des « Gilets jaunes », et était devenu l’un des porte-parole invités par Matignon pour engager un dialogue avec l’exécutif. À l’époque, il exprimait déjà des critiques sévères envers les pouvoirs politiques, accusant une « oligarchie » qui, selon lui, « portait la nation vers le chaos et l’obscurantisme au service de la finance et de l’armement».

Les sorties médiatiques de Christophe Chalençon se sont multipliées depuis. En 2019, il avait provoqué une vive polémique et la colère du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, en menaçant d’organiser un coup d’État militaire. Il avait également déclaré que le président Emmanuel Macron finirait « à la guillotine » s’il recevait « une balle dans la tête ».

Figure controversée, ses nombreux propos menaçant ou polémiques lui ont valu, en 2023, une condamnation à huit mois de prison ferme pour menaces. Il avait été poursuivi pour 27 infractions, y compris des menaces à l’encontre d’Olivier Véran, de l’économiste Jacques Attali et d’une journaliste du quotidien régional « La Provence ». En 2021, l’ex-Gilet jaune avait aussi été condamné à six mois de prison avec sursis pour «provocation à s’armer contre l’autorité de l’État ».

Figure polémique du mouvement de contestation sur les ronds-points, Christophe Chalençon avait également tenté une incursion en politique en menant une liste pour les élections européennes de 2019 sous le nom « Évolution citoyenne ». Cette liste rassemblait des personnes « issues de la société civile » et représentait un « panel de citoyens de gauche à droite », comme il le précisait.

Joseph Kouamé

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