Une enquête publiée par Le journal Francas « Le Figaro » révèle l’existence d’un « mur de Gaza » dans les locaux de l’autre « grand » quotidien français « Le Monde », dénonçant un activisme propalestinien parmi certains membres de la rédaction. Ce mur controversé, composé de photos et messages dénonçant les « violences israéliennes », suscite des polémiques entre la rédaction et les lecteurs. Au cœur de cette controverse, la ligne éditoriale et les positions attribuées à Benjamin Barthe, rédacteur en chef adjoint, et son épouse, activiste propalestinienne.
Une « omerta » règnerait-elle au sein du journal « Le Monde ? » Une enquête approfondie menée par Le Figaro met en lumière un climat tendu au sein de la rédaction du prestigieux quotidien français, notamment au sujet du conflit entre Israël et le mouvement terroriste islamiste palestinien Hamas. Selon plusieurs témoignages anonymes, une partie de la rédaction aurait pris un parti ouvertement propalestinien, symbolisé par un « mur de Gaza » installé dans les bureaux en « open-space ».
Ce mur, intitulé « Stop génocide », expose des photos d’enfants et des coupures de presse qui dénoncent les violences contre les Palestiniens. On peut y lire des slogans comme « Cela n’a jamais été un conflit, ça a toujours été un génocide » ou encore « Liberté de tuer », accompagnés de dessins virulents visant Israël. Ces éléments troublent certains journalistes, qui s’inquiètent d’une opinion aussi tranchée.
Par ailleurs, lors de réunions de cadres, des propos critiques envers la « communauté » juive auraient été évoqués, accentuant le malaise du lieu. Selon « Le Figaro« , cette prise de position influence également la ligne éditoriale du journal (ce que nous avons personnellement constaté et qui explique pourquoi, lorsque nous relayons, depuis plus d’un an, des informations données par ce journal, sur Israël, Gaza, le Hamas ou la Palestine en général, nous incluons plus de guillemets et rappelons quand ces sources ne sont pas absolument fiables – ndrl).
La controverse autour de Benjamin Barthe et sa femme
Benjamin Barthe, ancien correspondant au Moyen-Orient et rédacteur en chef adjoint du service international, est au centre de cette controverse. Son épouse, Muzna Shihabi-Barthe, militante propalestinienne, est accusée de positions antisémites et complotistes sur les réseaux sociaux. Elle aurait reproché à Emmanuel Macron d’être sous l’influence du CRIF(Conseil représentatif des institutions juives de France) et pleuré la mort du chef du Hamas en le qualifiant de « martyr ».
De son côté, Barthe est également critiqué pour avoir partagé une tribune plaidant pour une réforme de la loi sur l’apologie du terrorisme. Une enquête interne menée par la Société des rédacteurs du Monde (SRM) n’a toutefois abouti à aucune sanction.
Réactions et démentis
La direction de « Le Monde » affirme que les opinions individuelles ne reflètent pas celles de l’ensemble de la rédaction. Cependant, sur les réseaux sociaux, l’affaire a provoqué un tollé. Des personnalités publiques, telles que l’ancienne rédactrice en chef d’ « i24News », Noémie Halioua, dénoncent un « mur où se côtoient haine anti-israélienne, antisémitisme, délire complotiste ». Le juriste Étienne Dujardin, quant à lui, compare cette situation au scandale du « mur des cons » dans la magistrature – affaire datant de 2013 concernant un espace mural intitulé, par des magistrats très à gauche, de « mur des cons, sur lequel étaient affichées des photographies de diverses personnes signalées comme étant des « cons », dont des victimes d’affaires sordides, et toujours de droite et/où pas assez « progressistes » au yeux de l’idéologie gauchiste.
En interne, le comité d’éthique du groupe a qualifié les critiques adressées à Benjamin Barthe de « campagne d’intimidation », mais l’affaire ne cesse de diviser. Dans ce contexte, le journal peine à rassurer ses lecteurs, certains ayant déjà exprimé leur mécontentement par des désabonnements.
Clara Höser & Christian Estevez