Vous avez la liberté de vous déplacer nu dans votre domicile, que ce soit en sortant de la salle de bains ou en vous promenant à la manière d’Adam et Ève. Cependant, cette liberté est restreinte dès lors que vous êtes visibles depuis l’espace public ou depuis le domicile de vos voisins. Voici ce que dit exactement la loi française et les peines encourues

Etre nu chez soi est, heureusement, quelque chose de tout à fait autorisé en France, mais à condition de ne pas être visible de l’extérieur.

L’exhibition forcée à la vue d’autrui est sévèrement punie par la législation française, avec une peine pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement et une amende de 15 000 euros.

Vous avez la liberté de vous promener nu dans votre salon, mais à condition que personne ne puisse vous voir depuis l’extérieur, sinon vous risquez d’être accusé d’attentat à la pudeur ou d’exhibitionnisme.

Quelle est la position de la loi à ce sujet ?

L’article 222-32 du Code pénal stipule que toute exhibition sexuelle imposée à la vue d’autrui dans un lieu accessible au public est passible d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende. En d’autres termes, vous pouvez vous promener nu, bronzer dans votre jardin ou nager sans maillot de bain dans votre piscine, tant que vous n’êtes pas visible par des passants ou des voisins. Toute forme de nudité est prohibée si elle est visible depuis la voie publique ou d’une autre habitation. Ainsi, pour éviter toute infraction, il est recommandé de fermer les volets et de s’abstenir de cuisiner nu devant des fenêtres ouvertes. En revanche, si les volets sont clos et les rideaux tirés, vous êtes libre de pratiquer le naturisme. En cas de colocation, il est impératif d’obtenir l’autorisation des autres membres du foyer. En agissant sans leur consentement, ils ont le droit de déposer une plainte.

Il en va de même pour les relations intimes. Il est tout à fait permis de profiter de moments de plaisir. Cependant, ces instants ne doivent pas être visibles de l’extérieur, comme le précise la suite de l’article : « Même en l’absence d’exposition d’une partie dénudée du corps, l’exhibition sexuelle est caractérisée si est imposée à la vue d’autrui, dans un lieu accessible au public, la réalisation explicite d’un acte sexuel, réel ou simulé ».

Et que dire des maisons mitoyennes ?

Les querelles de voisinage, souvent enracinées dans la proximité des habitations, englobent parfois des disputes liées à des voisins se déplaçant nus. Chacun est libre de pratiquer le naturisme chez soi, y compris dans le jardin, pour autant que des mesures adéquates soient prises pour la confidentialité. Par exemple, si une haie ou un mur vous dissimule entièrement, vous pouvez légalement profiter du soleil sur un transat, sans vêtements. Cependant, même avec toutes les précautions prises, si vos voisins vous aperçoivent depuis une échelle ou une fenêtre en hauteur et portent plainte, vous pouvez les poursuivre pour voyeurisme, conformément à l’article 226-3-1 du Code pénal. Ce dernier définit le voyeurisme comme le fait « d’observer les parties intimes d’une personne, cachées à la vue des tiers du fait de son habillement ou de sa présence dans un lieu clos, sans son consentement ». En cas de non-consentement, le voyeurisme est passible d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende.