Chine : Une nouvelle « épidémie mystérieuse » de Métapneumovirus humain (HMPV) suscite des inquiétudes après le Covid-19

La Chine traverse actuellement une recrudescence des infections respiratoires, alimentée par un virus qui inquiète les autorités et la population. Les hôpitaux, en particulier dans les provinces du nord du pays, sont submergés, alors que le métapneumovirus humain (HMPV) semble se propager rapidement, en particulier parmi les enfants.

Des images et vidéos montrant des hôpitaux bondés ont alimenté la rumeur d’une « épidémie mystérieuse ». Ce virus, qui provoque des symptômes semblables à ceux du rhume, suscite des préoccupations après la pandémie de Covid-19. Des publications sur les réseaux sociaux ont révélé des scènes de patients portant des masques dans les hôpitaux, créant un climat de panique, bien que certaines de ces images datent de décembre 2022, en pleine pandémie de Covid-19.

Le métapneumovirus humain (HMPV) : Un virus ancien mais préoccupant

Le HMPV, un virus respiratoire connu, a été identifié pour la première fois en 2001 aux Pays-Bas. Il existe depuis au moins 60 ans et se répand dans le monde entier. Ce virus touche principalement les jeunes enfants, mais il peut aussi affecter les personnes âgées et celles ayant un système immunitaire affaibli. Bien que souvent bénin, le virus peut entraîner des complications telles que des pneumonies et des crises d’asthme dans les cas les plus graves.

Le Dr Caroline Quach-Thanh, infectiologue, explique que la hausse des infections respiratoires en Chine, notamment du HMPV, coïncide avec la période hivernale où les virus respiratoires sont plus fréquents. Cette situation n’est pas différente de celle observée dans d’autres pays à cette période de l’année, où l’on note également une augmentation des cas de virus respiratoires.

Symptômes et prévention

Le métapneumovirus humain provoque des symptômes proches de ceux du rhume, notamment de la toux, de la fièvre, un nez qui coule et des maux de gorge. Il peut aussi conduire à des infections plus graves, surtout chez les jeunes enfants, les personnes âgées ou celles avec des problèmes respiratoires.

Il n’existe pas de traitement spécifique pour ce virus. En général, les personnes infectées se rétablissent avec du repos et des soins à domicile. Environ 11 % des infections respiratoires chez les enfants au Québec sont causées par ce virus, bien que la plupart des cas soient bénins et ne nécessitent pas d’hospitalisation.

Pour prévenir la propagation du virus, il est conseillé de se laver fréquemment les mains, d’éviter les contacts avec les personnes malades et de couvrir sa bouche et son nez avec un mouchoir ou le coude lorsqu’on éternue ou tousse. Le port d’un masque peut aussi être une mesure de protection dans les lieux publics.

Une situation sous contrôle ?

Les autorités chinoises, bien qu’elles aient mis en place des mesures d’urgence pour surveiller et contrôler la propagation de l’épidémie, tentent de minimiser l’ampleur de la situation. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mao Ning, a insisté sur le fait que les infections respiratoires sont courantes pendant la saison hivernale et que, cette année, elles semblent moins graves que l’année précédente.

Cependant, la situation reste préoccupante pour de nombreux observateurs, d’autant que des scènes de surpopulation hospitalière évoquent des échos de l’épidémie de Covid-19 qui a frappé la Chine il y a cinq ans.

Joseph Kouamé

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