Le président libanais Joseph Aoun a désigné, lundi 13 janvier, Nawaf Salam, président de la Cour internationale de justice (CIJ), comme Premier ministre. Cette nomination intervient dans un contexte politique délicat, avec l’espoir de répondre aux attentes des Libanais.

Le président de la République, Joseph Aoun, a annoncé avoir confié à Nawaf Salam la mission de constituer un nouveau gouvernement. « Le juge Nawaf Salam, actuellement à l’étranger, reviendra demain [mardi] pour entamer cette tâche », a déclaré Antoine Chouqeir, directeur général de la présidence, à l’issue des consultations parlementaires.

Sur le réseau social X, le président français Emmanuel Macron a salué cette nomination, exprimant ses « vœux de succès » à Nawaf Salam. Il a souligné qu’avec l’élection récente de Joseph Aoun à la présidence, « un espoir de changement se lève » pour le Liban.

Un diplomate expérimenté

Âgé de 71 ans, Nawaf Salam est un universitaire, juriste et politologue de renom. Il a été ambassadeur et représentant permanent du Liban à l’ONU pendant une décennie avant de devenir juge à la Cour internationale de justice, basée à La Haye, en 2018.

La candidature de Nawaf Salam a reçu le soutien de forces politiques opposées au Hezbollah, mouvement chiite pro-iranien affaibli par sa dernière confrontation avec Israël. Salam est perçu comme une figure intellectuelle et impartiale, en dehors du système politique traditionnel.

Une étape cruciale pour le Liban

L’élection, le 9 janvier, de Joseph Aoun à la présidence, appuyée par les États-Unis et l’Arabie saoudite, a mis fin à une vacance de plus de deux ans à la tête de l’État libanais. Ce changement ouvre la voie à de nouvelles perspectives pour un pays en crise depuis plusieurs années. La formation du gouvernement par Nawaf Salam sera scrutée de près, alors que le Liban cherche des solutions à ses multiples défis politiques, économiques et sociaux.

Clara Höser