JO Paris 2024 : Plus de 100 médailles détériorées renvoyées, crise à la Monnaie de Paris

Un problème de qualité des médailles olympiques crée la crise à la Monnaie de Paris, responsable de leur fabrication.

Selon le quotidien La Lettre, l’institution travaille activement à résoudre un souci de vernis défectueux ayant provoqué la détérioration des médailles, notamment celles en bronze, et des changements de direction au sein de l’équipe de production.

Dès la fin des Jeux olympiques de Paris, plusieurs athlètes ont exprimé leur mécontentement face à la rapidité de dégradation de leurs médailles. Le médaillé de bronze en skateboard street, Nyjah Huston, s’était étonné de l’état de sa récompense, la qualifiant de « donnée l’impression de revenir tout juste de la guerre ». D’autres athlètes, comme les nageurs Clément Secchi et Yohann Ndoye Brouard, ont aussi partagé des photos de leurs médailles abîmées sur les réseaux sociaux, ravivant la polémique.

Le Comité d’organisation des Jeux avait promis que toutes les médailles détériorées seraient systématiquement remplacées. Cependant, il a fallu identifier l’origine du problème et trouver une solution durable. Selon La Lettre, il s’avère que la cause du dommage est un vernis défectueux, un problème dont la Monnaie de Paris avait connaissance depuis plus de 15 mois. Ce défaut aurait été lié à une mauvaise anticipation de la révision de la directive européenne Reach sur les produits chimiques. Le trioxyde de chrome, un composant clé utilisé pour fabriquer le vernis, a été interdit, plongeant l’institution dans une impasse.

Pour résoudre cette crise, la Monnaie de Paris travaille avec une entreprise spécialisée dans les traitements de surface et les processus industriels. À ce jour, plus de 100 médailles ont déjà été renvoyées, et le Comité international olympique a assuré qu’elles seraient remplacées dans les semaines à venir.

Le PDG de la Monnaie de Paris, Marc Schwartz, a réagi en prenant des mesures drastiques, sacrifiant plusieurs hauts responsables de la production, dont le directeur industriel et la responsable qualité, hygiène sécurité et environnement. Une situation délicate pour l’institution, qui tente maintenant de rétablir la qualité et l’image des médailles olympiques.

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